La France déploiera des drones tactiques en Centrafrique
À la mi-août, une compagnie de combat la force française Sangaris a quitté le site de l’Institut Pasteur qui, implanté dans le 1er arrondissement de Bangui, constituait jusqu’alors un point d’appui pour le départ des patrouilles dans la capitale centrafricaine. Selon l’État-major des armées, il s’agissait de la « dernière opération logistique en dehors du camp de M’Poko ».
En effet, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, se rendra à Bangui d’ici la fin du mois d’octobre pour officiellement mettre un terme à l’opération Sangaris, lancée le 5 décembre 2013 alors que la Centrafrique était engagée dans une spirale de violences intercommunautaires. Désormais,
Désormais, dans ce pays où les violences peuvent repartir à la moindre étincelle, la sécurité est désormais essentiellement assurée par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation de la République centrafricaine (MINUSCA) au sein de laquelle des militaires français garderont un rôle clé.
À l’occasion d’une réunion sur les opérations de maintien de la paix, organisée à Londres le 8 septembre, l’entourage du ministre de la Défense a indiqué que la France fournirait à la MINUSCA des drones tactiques – sans en préciser le nombre – d’ici la fin de cette année.
Ainsi, il reviendra donc au 61e Régiment d’Artillerie de Chaumont de déployer ses Système de drones tactiques intérimaires (SDTI) « Sperwer ». Ces appareils devraient être mis en oeuvre par un détachement de 50 à 100 « Diables noirs ».
Développé par Sagem, le drone tactique Sperwer décolle au moyen d’une catapulte. D’une endurance de 4 à 5 heures, il affiche un rayon d’action de 80 km. Doté de plusieurs capteurs, il transmet des images en direct via un terminal RVT. Enfin, il peut voler à une altitude de plus de 3.000 mètres, à une vitesse de près de 170 km/h.
Le Sperwer permet ainsi de faire de la surveillance de zone, d’obtenir des renseignement sur un axe ou un point précis, de rechercher et/ou de confirmer une information ou encore de fournir un appui à une unité sur le terrain.
Cette mission en Centrafrique sera sans doute la dernière pour le Sperwer, dans la mesure il sera bientôt remplacé par le drone Patroller, également conçu par Sagem.
Outre la MINUSCA, dont le mandat a été prolongé jusqu’en novembre 2017, environ 80 militaires français (issus notamment du 19e Régiment du Génie) sont également présents au sein de l’EUTM RCA, la mission de l’Union européennne destinée à former les forces armées centrafricaine (FACa), dont la France est nation-cadre.
Pour éviter l’écueil de la transition entre feu le Hunter (escadron à vocation interarmées initialement) et le SIDM/Harfang (plusieurs années sans drone du tout), l’EMAT et le 61 RA seraient bien avisés de ne pas mettre au clou le SDTI/Sperwer tant que, non seulement, le prononcé de qualification n’aura pas eu lieu (et sur lequel ils ont leur mot à dire), mais même pendant une période de recouvrement entre les deux systèmes, des « erreurs de jeunesse » pouvant toujours apparaître sur un « nouveau système », même après les essais et la phase d’expérimentation (surtout en fonction de contextes de projection très différents de ce qui a été imaginé lors de la spécification).
On s’apercevrait par ailleurs, durant cette transition bénéfique – mais pas sans coût-, que les deux systèmes seraient en partie complémentaires : au Patroller/SDT « Basse/Moyenne Altitude – Longue Endurance » la surveillance « à temps », et au Sperwer/SDTI la reconnaissance « focus », en alerte et prêt(s) à être catapulté(s) pour aller préciser la situation, garder le contact pendant que le patroller continue sa mission, ou alors intervenir là où il ne peut être. Avec la possibilité de « prendre des risque » (tirs d’armes plus ou moins légères) avec une flotte SDTI vouée de toutes façons à être retirée du service.
Et si la Centre Af on s’en foutait?
Si la France est encore une puissance c’est pour deux raisons, l’arme atomique et son role de gendarme de l’Afrique
On ne sait plus quoi en faire de notre drone ? On voit mal à quoi il sera employé en Centrafrique ,pays souvent recouvert de végétation ! Quand à la récupération du drone …Je souhaite bien du plaisir à ceux qui seront obligés d’aller le chercher dans la brousse ou dans la savane …Les Godopés se feront un plaisir de piquer le ou les parachutes, et de transformer en marmite ou coupe-coupe le métal !
A moins que ce drone qui a vécu ne serve qu’au repérage des Godobés coupeurs de pistes !