Pour la justice, les suspicions de vols de drones près de la base de l’Île-Longue ne sont « pas avérées »

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Parce qu’elle est située dans la zone interdite identifiée P112, tout survol de la base navale de l’Île-Longue, qui abrite les quatres sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la Force océanique stratégique (Fost) ou de ses approches, est interdit.

Or, en janvier 2015, et alors que plusieurs installations nucléaires avaient été survolées par de mystérieux drones, la préfecture maritime de l’Atlantique affirma que des engins pilotés à distance furent détectés dans les environs de la base de l’Île-Longue. Et de préciser que ces détections furent « immédiatement traitées en mobilisant les moyens et les équipes de réaction prévus dans ce cas de figure. »

Et la préfecture rappela, à cette occasion, que tout survol « avéré » de drone au-dessus d’installations militaires devait faire « l’objet d’une procédure judiciaire pour déterminer la nature et l’origine du survol et poursuivre leurs auteurs, compte tenu de la nature illégale de ces activités. »

Seulement, plus de 18 mois après les faits, il se trouve que, selon le parquet de Quimper, ces « suspicions » de vols de drones à proximité de la base de l’Île-Longue ne sont justement pas « avérées ».

« Le plus souvent on était sur des objets parfaitement identifiés, des hélicoptères, soit militaires soit civils, ou des vols civils », a en effet indiqué Thierry Lescouarc’h, le procureur de la République de Quimper, rapporte l’AFP. Comment peut-on confondre des drones, qui ne pouvaient qu’être de taille modeste par rapport à un avion et à un hélicoptère? Mystère…

Cependant, a précisé le procureur, « il y a eu un seul vol qui n’a pas été identifié ». Mais il a ajouté que, n’ayant pas la certitude qu’il s’agissait d’un drone, il a « classé le dossier pour cause d’infraction insuffisamment caractérisée ».

« On n’a pas eu de vol avéré de drone au-dessus de l’Ile Longue », a aussi affirmé, à l’AFP, le capitaine de frégate Louis-Xavier Renaux, le porte-parole de la préfecture maritime de l’Atlantique, en disant se baser sur « conclusions des analyses techniques internes menées à la suite de ces alertes. »

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