L’Australie va modifier une loi pour permettre à son aviation d’étendre ses frappes contre l’EI

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En l’état actuel des choses, les 6 avions F/A-18 Hornet engagés par l’Australie au sein de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) ne sont autorisés qu’à frapper les éléments jihadistes qui participent directement aux combats, c’est à dire les combattants dûment identifiés comme tels.

En clair, la Royal Australian Air Force ne peut intervenir que pour fournir un appui aérien rapproché. Il ne lui ainsi pas possible de frapper les capacités logistiques de l’organisation terroriste – comme, par exemple, un centre de production de véhicules piégés – étant donné que la loi australienne encadrant ses règles d’engagement, le lui interdit.

Pour le Premier ministre australien, Malcom Turnbull, il s’agit-là d’une « anomalie juridique » qui entrave les actions de la RAAF contre l’État islamique et pose un problème « majeur » à « l’efficacité » de ses opérations. « Cela signifie que nous ne pouvons pas agir aussi librement que nos partenaires de la coaliton », a-t-il expliqué devant le Parlement, le 31 août.

D’où la modification de la loi qu’entend mener rapidement à bien le chef du gouvernement australien, afin de permettre à ses forces armées d’agir de façon « maximale » contre l’EI en Irak et en Syrie, dans le cadre du droit international.

Ce changement permettra ainsi de frapper ceux qui « ne prennent pas ouvertement les armes mais qui sont la clé des capacités de combat de Daesh », a fait valoir M. Turnbull. Et donc de « viser le coeur » de l’organisation jihadiste.

« Nous sommes une cible simplement en raison de ce que nous sommes et nous représentons. Cette légère modification ne fera aucune différence sur la façon dont nous sommes perçus par certains groupes terroristes », a commenté Rodger Shanahan, un analyste du Lowy Institute, sollicité par HuffingtonPost Australia.

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