Le gouvernement libyen d’union nationale veut une aide militaire américaine « renforcée »

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Depuis le 1er août, les avions AV-8 Harrier et les hélicoptères d’attaque AH-1W SuperCobra du navire d’assaut amphibie USS Wasp effectuent des frappes contre les positions des jihadistes de l’État islamique à Syrte, en appui des forces loyales au gouvernement libyen d’union natinale (GNA).

Désormais, les jihadistes ne tiennent plus qu’un seul quartier de cette ville, dont ils en avaient fait leur fief en 2015. Avant cet appui aérien essentiellement fourni par l’US Marine Corps (USMC), l’opération visant à conquérir Syrte donnait l’impression de s’être enlisée, les forces du GNA, issues en grande partie des milices de Misrata, subissant des pertes relativement importantes.

Pour autant, le chef du GNA, Fayez al-Sarraj, souhaite une implication militaire plus importante de la part des États-Unis. Lors d’une visite à l’état-major de l’US Africom, le commandement militaire américain pour l’Afrique, installé à Stuttgart (Allemagne), il a en effet « exprimé le souhait de voir Washington contribuer « au renforcement des capacités militaires » libyennes, via la « formation » et le « partage d’informations ».

Selon le communiqué publié le 25 août par l’US Africom, l’émissaire américain en Libye, Jonathan Winer, et le général Thomas Waldhauser, le commandant des forces américaines en Afrique, ont réaffirmé « leur soutien aux efforts du GNA » pour reprendre Syrte à l’EI.

En outre, le texte précise également que le Premier ministre libyen et les deux responsables américains ont « échangé sur les options stratégiques pour l’avenir de la Libye une fois Syrte libérée. »

Par ailleurs, le GNA, dont la création a été encouragée par les Nations unies et qui, à ce titre, est désormais reconnu par la communauté internationale, n’a toujours pas reçu l’investiture du Parlement de Tobrouk, issu des élections législatives de 2014. Et cela pose un sérieux problème dans la mesure où ce statu-quo fait que la Libye a toujours deux gouvernements, l’un à Tripoli, l’autre à Baïda.

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