Les forces irakiennes ont chassé Daesh de Qayyarah et se rapprochent un peu plus de Mossoul
C’est un succès militaire que le ministre irakien de la Défense, Khaled al Obeidi, n’aura pas l’occasion de savourer puisqu’il vient d’être destitué par le Parlement pour une affaire de corruption. Toujours est-il que, après Tikrit, Sinjar (*), Ramadi et Falloujah, l’État islamique (EI ou Daesh) vient de subir un nouveau revers après avoir perdu la ville de Qayyaerah, lors d’une offensive lancée il y a moins de 72 heures par les forces irakiennes (FSI), appuyées par les avions de la coalition dirigée par les États-Unis.
Selon le Premier ministre irakien, Haider al-Abadi, la victoire de Qayyaerah est une « étape clé » pour la reconquête de Mossoul, la deuxième ville du pays, contrôlée par Daesh depuis juin 2014.
Les troupes irakiennes, appuyées par les services du contre-terrorisme (ICTS), ont ainsi obtenu une victoire rapide. Dès le premier jour de leur offensive, elles avaient vite repris le terrain d’aviation de Qayyarah ainsi qu’une raffinerie et un champ pétrolier jusqu’alors exploités par les jihadistes.
« La plupart des combattants de Daesh ont été tués ou ont fui », avait indiqué, au soir du 22 août, Saleh al-Joubouri, le maire de Qayyarah.
Puis, comme à Jarablus en Syrie, les évènements sont allés ensuite très vite au point que le général Riyadh Jalal Tawfik, le chef des forces terrestres irakiennes, a pu aujourd’hui annoncer que la ville est désormais totalement contrôlée par ses troupes. « Nous avons réussi, en un temps très limité, à déloger Daesh », a-t-il souligné.
Comme d’habitude, avant de « décrocher », les jihadistes ont laissé des engins explosifs derrière eux. Les unités du génie sont donc à pied d’oeuvre pour les neutraliser.
La prise de Qayyaerah permettra d’isoler Mossoul des zones qui, situées plus au sud, sont encore contrôlées par Daesh. Et cela rendra sa reconquête « plus facile », selon le général Najm al-Joubouri, du centre de commandement des opérations dans la province de Ninive.
Par ailleurs, et alors que les choses se compliquent pour Daesh en Irak, le chef d’al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé les sunnites irakiens à se préparer à une « longue guérilla » en cas d’échec de l’EI.
« Les sunnites d’Irak ne doivent pas capituler, à la chute de leurs villes entre les mains de l’armée chiite Safavid », a-t-il affirmé dans une vidéo diffusée ce 25 août. « Au lieu de cela, il faudra qu’ils se réorganisent en vue d’une longue guérilla destinée à venir à bout de la nouvelle occupation de leurs régions par les Croisés et les Safavid, tout comme ils en sont déjà venus à bout auparavant », a-t-il ajouté.
(*) Un succès à mettre au crédit des combattants kurdes irakiens, appuyés par la coalition
