L’aviation syrienne a bombardé des positions kurdes

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Jusqu’en avril dernier, les forces gouvernementales syriennes et leurs alliés avaient évité de s’en prendre aux milices liées au Parti de l’union démocratique kurde (PYD), ce dernier se tenant à distance du conflit entre le régime de Bachar el-Assad et la rébellion, tout en cherchant à obtenir davantage d’autonomie pour les régions qu’il contrôle et en luttant contre les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh) avec l’appui de la coalition dirigée par les États-Unis.

Seulement, en avril, donc, de violents combats éclatèrent entre les Forces de défense nationale (FDN), une milice pro-régime, et les Assayeh, c’est à dire les forces de sécurité kurdes. Les affrontements, qui firent quand même une quarantaine de tués, ne durèrent pas : un accord de cessez-le-feu fut en effet rapidement trouvé entre les belligérants.

Toutefois, les tensions entre les deux camps n’ont visiblement pas diminué depuis. Et, pour la première fois depuis mars 2011, l’aviation syrienne a bombardé, le 18 août, des positions tenues par les Assayeh dans la ville d’Hassaké, dont un tiers est contrôlé par les forces du régime.

Ces raids ont été confirmés par un porte-parole de l’administration auto-proclamée par les Kurdes. A priori, ils auraient été effectués en appui des forces pro-régime, qui, depuis la veille, affrontent à nouveau les Assayeh, sur fond d’accusations mutuelles d’arrestations.

Mais d’après une source de sécurité syrienne, citée par l’AFP, ces frappes aérienne seraient aussi un avertissement adressé aux Kurdes. « Il ne faut pas qu’ils prennent leurs rêves d’autonomie pour une réalité » et ces « bombardements sont un message pour qu’ils cessent de faire ce genre de revendications qui touchent à la souveraineté nationale », a-t-elle expliqué.

En mars, le PYD avait en effet annoncé la création d’une « région fédérale » (la Rojava) dans le nord de la Syrie, ce qui fut évidemment dénoncé non seulement par Damas, mais aussi par Ankara.

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