Le drone MQ-9 Reaper peut aussi être utile à la défense antimissile

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Le Pentagone a annoncé, le 16 août, une nouvelle commande de 30 drones MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) de type MQ-9 Reaper supplémentaires pour l’US Air Force. Le tout pour un montant de 371 millions de dollars. Ce type d’appareil est essentiellement utilisé pour des missions de surveillance et de renseignement ainsi que pour des frappes ciblées contre des objectifs de haute valeur.

Pour autant, le MQ-9 Reaper pourrait être utilisé à d’autres fins dans un avenir proche. Déjà, en mars 2015, lors d’un organisé dans le golfe du Mexique, cet appareil avait démontré sa capacité à détruire des cibles navales ainsi qu’à opérer en étroite relation avec d’autres avions de combat. Ce qui, à l’époque, était une première.

Mais le MQ-9 Reaper pourrait bientôt ajouter une autre corde à son arc. En effet, son constructeur, General Atomics Aeronautical Systems Inc (GA-ASI), a fait savoir que deux exemplaires de cet appareil avaient été engagés dans l’exercice Pacific Dragon, en juin, près du site de Kauai, à Hawaii, afin d’évaluer leur capacité à détecter et à suivre un missile balistique grâce à leurs capteurs (dont le Multi-spectral Targeting Systems-B de Raytheon).

« L’essai a fourni des données précieuses pour nos efforts continus visant à développer une capacité de défense antimissile aérienne efficace », a fait valoir Linden Blue, le Pdg de General Atomics.

Actuellement, il existe deux moyens pour détecter un missile balistique : le radar d’alerte avancée et les satellites, comme ceux du programme SBIRS (Space-Based InfraRed System). Aussi, la Missile Defense Agency (MDA) envisage de recourir à des drones étant donné que ces derniers sont plus économiques et plus souples d’emploi. D’où le test qu’elle a commandé à General Atomics.

Par ailleurs, le Japon a un projet similaire. En 2012, le quotidien Yomiuri Shimbun avait en effet révélé l’intention de Tokyo de développer un drone capable de détecter les lancements de missiles nord-coréens afin de les intercepter à un stade précoce.

Photo : General Atomics

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