La Russie veut une base aérienne permanente en Syrie

su34-20160519

En août 2015, Moscou et Damas trouvaient un accord autorisant les forces russes à déployer en Syrie tous les moyens utiles pour appuyer les troupes gouvernementales syriennes contre la rébellion. Et cela pendant une période illimitée, ce qui suggérait alors que cette présence militaire allait être permanente.

Un mois après la signature de cet accord, les forces russes lançaient leurs premiers raids aériens depuis l’aérodrome de Hmeimim, situé dans la province de Lattaquié. Or, Moscou a l’intention de faire de ce dernier une base permanente.

« Une fois son statut légal défini, Hmeimim deviendra une base militaire russe. Des infrastructures appropriées y seront construites et nos militaires y vivront dans des conditions dignes », a en effet affirmé Franz Klintsevitch, le vice-président du comité pour la Défense au sein du Conseil de la Fédération, lors d’un entretien donné au quotidien Izvestia.

Le sénateur russe a en outre assuré que « ni armes nucléaires ni chasseurs lourds n’y seraient déployés à titre permanent ». Ce qui peut vouloir dire que de tels moyens seraient susceptibles d’y être envoyés temporairement… En attendant, les forces russes ont installé sur la base de Hmeimim de puissants systèmes de défense aérienne, comme le S-400 Triumph (code Otan SA-21 Growler), qui, d’une portée de 400 km, est capable de suivre simultanément jusqu’à 36 cibles et de détruire des missiles ainsi que toute autre menace aérienne.

Pour rappel, la Russie dispose déjà, depuis 1971, d’une base navale à Tartous (nord-ouest de la Syrie).

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]