Les avions embarqués MiG-29K de la marine indienne accumulent les déficiences

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Après avoir, en 2015, déploré le faible taux de disponibilité des avions de combat Su-30 MKI de l’Indian Air Force, le « Comptroller and Auditor General » (CAG, l’équivalent indien de la Cour des comptes) s’est penché sur le cas des appareils embarqués MiG-29K de la marine indienne. Et les conclusions de son dernier rapport ne sont pas très bonnes…

Ainsi, le CAG dénonce que les premiers MiG-29K livrés (sur les 45 commandés pour 2,2 milliards de dollars) ont été acceptés malgré des anomalies techniques. En clair, les avions n’étaient pas conformes à ce qui était attendu par la marine indienne.

En outre, le CAG pointe également, de multiples problèmes et défauts concernant non seulement les moteurs mais aussi la cellule et les commandes de vol électrique des MiG-29K en service.

Pour rappel, ces appareils sont mis en oeuvre à partir du porte-avions INS Vikramaditya (ex-Amiral Gorshkov), un navire acquis auprès de la Russie et livré avec 4 ans de retard, avec en prime une facture passée de 947 millions à 2 milliards de dollars.

Cela étant, la marine indienne n’avait le choix qu’entre le MiG-29K et le Su-33, deux appareils de conception russe capable d’évoluer à partir d’un porte-avions en configuration STOBAR (Short Take-Off But Arrested Recovery).

Quoi qu’il en soit, ce rapport du CAG a suscité des commentaires acides de la part de l’amiral Arun Prakash, un ancien chef d’état-major de la marine indienne.

« Les causes de ces problèmes [ceux des MiG-29K Indien, ndlr] viennent du très mauvais contrôle de la qualité dans le complexe militaro-industriel russe et le soutien lamentable rendu de l’industrie russe à la marine indienne », a-t-il estimé dans les colonnes de DefenseNews.

D’après le rapport du CAG, 62% des moteurs destinés aux MiG-29K ont été soit déjà retirés du service, soit refusés en raison de défauts de conception.

« Les défauts de conception des moteurs doivent être corrigés au plus vite, à la charge des Russes. Toute entreprise respectable, consciente de sa réputation, le ferait. Mais les oligarques qui contrôlent le complexe militaro-industriel sont trop effrontés car ils savent que l’Inde n’a pas le choix et ils sont confiants dans le fait que les politiciens indiens ne leur diront jamais rien », s’est emporté l’amiral Arun Prakash.

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