La Chine aurait installé un radar près d’une zone disputée avec le Japon

japon-20150723L’archipel Senkaku, où les incursions chinoises sont de plus en plus fréquentes ne sont pas la seule pomme de discordre entre Tokyo et Pékin. Les deux capitales sont aussi en désaccord sur le tracé de leur frontière maritime en mer de Chine orientale.

Le Japon considère en effet que sa zone économique exclusive (ZEE) doit être délimitée par une ligne médiane située entre les deux pays tandis que la Chine estime que cette frontière doit être située plus près de l’archipel nippon. La question est loin d’être anodine car la zone contestée dispose d’importantes réserves d’hydrocarbure.

Les deux pays avaient pourtant trouvé un accord en 2008 pour exploiter conjointement les gisements de cette région. Seulement, la Chine a visiblement décidé de faire cavalier seul en y installant unilatéralement 16 plateformes de forage. Et les autorités japonaises peuvent bien protester, leurs homologues chinoises restent inflexibles.

Le 6 août, le ministère japonais des Affaires étrangères a diffusé, via son site Internet, de nouvelles photographies de ces plateformes et confirmé des informations publiées par la presse nippone selon lesquelles la Chine aurait installé un radar de surface à vocation militaire sur l’une d’entre-elles. D’ailleurs, Tokyo a déposé une réclamation auprès de Pékin.

La présence de ce radar de surface, que l’on trouve habituellement sur des navires de patrouille et dont l’utilité sur une plateforme pétrolière ne saute pas aux yeux, laisse supposer que Pékin ait l’intention de faire un usage militaire de ces structures installées en mer de Chine orientale. Du moins, c’est ce que craignent les autorités japonaises.

La réclamation au sujet de ce radar de surface a été faite alors que la Chine continue de mettre la pression sur les îles Senkaku, qui appartient au Japon. Le 6 août, une armada de 230 bateaux de pêche chinois a été repérée au large de cet archipel. Et, le lendemain, deux autres navires chinois ont navigué près de cette zone disputée, ce qui a suscité de nouvelles protestations japonaises.

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