70% des Français se disent favorables à une hausse des dépenses de défense et de sécurité

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L’élection présidentielle arrive à grand pas et, à n’en pas douter, les affaires de défense en seront l’un des enjeux importants alors que, jusqu’à présent, elles ont plutôt reléguées au second rang lors des précédentes campagnes. Et, comme le nerf de la guerre reste l’argent, la question du budget des forces armées se posera aux candidats qui brigueront l’Élysée.

Sur ce point, les sondages se suivent et se ressemblent. Après les attentats qui ont endeuillé le pays ces derniers mois, les personnes récemment interrogées lors de plusieurs enquêtes d’opinion se disent favorables, à une large majorité, à une hausse du budget de la Défense. Tel est encore le cas de celle réalisée par Elabe pour Les Echos, Radio Classique et l’Institut Montaigne.

Ainsi, 70% des personnes interrogées sont d’accord pour augmenter les dépenses de défense et de sécurité. Et, ce qui devrait intéresser les candidats à l’élection présidentielle, 77% disent ne pas être prêts à payer plus d’impôts pour financer cet effort budgétaire.

« Le refus de mettre davantage la main à la proche pour augmenter les moyens de la défense et de la sécurité est au plus fort chez les sympathisants du Front national (81 %) et les personnes qui ne revendiquent aucune préférence partisane. Mais finalement guère plus que chez les sympathisants de la droite et du centre (75 %). Enfin, ceux de gauche sont tout de même 68 % à rejeter une hausse de la fiscalité », commente l’institut de sondage.

Parmi ceux qui sont favorables à une hausse des crédits destinés aux forces armées et à la sécurité, 54% pensent qu’il serait préférable de réduire les dépenses de l’État dans d’autres domaines. Ce taux est particulièrement important chez les ouvriers et les employés (57%), de même que chez les gens âgés de 35 à 49 ans et les retraités. Enfin, comme l’avait affirmé le président Hollande devant le Parlement réuni en congrès après les attentats du 13 novembre (« le pacte de sécurité est plus important que le pacte de stabilité »), 16% estiment qu’il faudrait laisser filer les déficits pour financer une augmentation des budgets de la Défense et de l’Intérieur.

Pour la prochaine Loi de finances initiale (LFI), la dernière du quinquennat, le budget de la Défense devrait progresser de 533 millions d’euros (soit un montant supérieur à ce qu’avait prévu la Loi de programmation militaire 2014-2019 actualisée) et celui de l’Intérieur sera augmenté de 863 millions d’euros.

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