230 navires de pêche chinois repérés au large des îles Senkaku, revendiquées par Tokyo et Pékin

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« Pékin se comporte de façon jugée dangereuse et cela pourrait avoir des conséquences imprévisibles », a dénoncé le dernier Livre blanc japonais sur la Défense, publié le 2 août, au sujet des revendications territoriales chinoises en mer de Chine méridionale.

Pour rappel, en juillet, la Cour permanente d’arbitrage de La Haye, saisie par les Philippines, a jugé qu’il « n’y a aucun fondement juridique pour que la Chine revendique des droits historiques sur des ressources dans les zones maritimes » qu’elle convoite en mettant ses voisins devant le fait accompli.

Outre les îles Spratleys et Paracels, la Chine lorgne sur l’archipel Senkaku, actuellement administré par le Japon. Depuis plusieurs mois maintenant, les incidents dans ce secteur entre les deux pays s’accumulent.

Or, trois jours après la publication du Livre blanc nippon sur la Défense, la Chine a effectué une démonstration de force au large des îles Senkaku en y envoyant 230 bateaux de pêche, escortés par 6 navires des gardes-côtes chinois.

Immédiatement, les autorités japonaises ont protesté de cette incursion auprès de l’ambassade chinoise à Tokyo. Et, dans un communiqué, la diplomatie nippone a réclamé le départ « immédiat » des bateaux chinois et leur a demandé de « ne jamais pénétrer dans les eaux territoriales japonaises. »

« Le Japon ne peut en aucun cas accepter les activités des navires officiels (chinois) au large des îles de Senkaku, qui risquent d’aggraver la situation et les tensions dans la zone », a fait valoir le ministère japonais des Affaires étrangères.

D’après un responsable des gardes-côtes japonais, les navires chinois sont restés « environ 9 heures » dans les eaux de l’archipel Senkaku.

La tactique chinoise est connue : en 2012 une douzaine de bateaux de pêche chinois furent envoyés au large du récif de Scarborough, alors administré par Manille. Un navire de la marine philippine, le Gregorio Del Pilar, tenta alors de les repousser mais deux bâtiments de surveillance chinois s’interposèrent.

Plus tard, le Yuzheng-310, un navire de surveillance de pêche « le plus avancé de Chine », d’après le Quotidien du Peuple, fut déployé dans la zone. Et, depuis, il est prêté à Pékin l’intention d’aménager le récif de Scarborough à des fins militaires…

Photo : archive

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