L’Atlantique 2 de l’opération Chammal a franchi le seuil des 100 missions depuis la Jordanie

atl2-20150722

Depuis le début de l’opération Chammal, le 19 septembre 2014, la Marine nationale engage un avion Atlantique 2 (ATL2) aux côtés des Rafale et des Mirage 2000 de l’armée de l’Air. Conçu pour la patrouille maritime et la lutte anti-sous-marin, cet appareil, bardé de capteurs, peut aussi être utilisé pour des missions de renseignement.

La première sortie de l’ATL2 engagé dans l’opération Chammal a consisté à établir le Battle Damage Assessment (BDA) du premier raid mené contre l’État islamique (EI ou Daesh) dans le nord de l’Irak par des Rafale ayant décollé de la base aérienne 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis.

Mais l’ATL2 n’est pas seulement utilisé pour des missions de renseignement : il peut aussi illuminer des cibles pour les chasseurs-bombardiers et frapper lui-même, étant donné qu’il a la capacité d’emporter des bombes à guidage laser GBU-12.

Initialement déployé aux Émirats arabes unis, l’ATL2 de la Marine a été affecté à la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie. Et, depuis le 10 février 2016, il a effectué 100 missions, ce qui représente 800 heures de vol et, précise l’État-major des armées, « 1.500 points d’intérêt analysés pour identifier des cibles pertinentes et contribuer à frapper Daesh en profondeur. » Cette 100e sortie depuis le territoire jordanien a été effectuée le 29 juillet.

Baser l’ATL2 en Jordanie permet de rapprocher cet appareil du théâtre des opérations et donc de doubler son temps de vol au-dessus de la Syrie et de l’Irak.

Du 27 juillet au 2 août, l’aviation française a effectué 39 sorties, dont 32 de bombardement, 6 de recueil de renseignement et 1 de ravitaillement en vol (1 avion ravitailleur C-135 a de nouveau rejoint la BA 104 ces derniers jours). Au total, 13 positions de Daesh ont été détruites, principalement dans la région de Mossoul.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]