L’aviation américaine a frappé la branche libyenne de l’État islamique à Syrte

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Depuis juin, les forces loyales au gouvernement libyen d’union nationale (GNA) encerclent la ville de Syrte, bastion de l’État islamique (EI) en Libye. Seulement, les jihadistes leur opposent une résistance acharnée, ce qui se traduit par des pertes relativement importantes dans leurs rangs.

Afin d’appuyer les troupes du GNA, principalement issues des milices de Misrata, l’aviation américaine a effectué plusieurs frappes, ce 1er août, contre des positions de l’EI à Syrte.

Ces raids américains ont été annoncés par Fayez al-Sarraj, le Premier ministre libyen. Ce dernier a en outre précisé qu’ils avaient infligé de lourdes pertes chez les jihadistes.

Ces frappes ont ensuite été confirmées par Peter Cook, un porte-parole du Pentagone. « À la demande du gouvernement d’union nationale libyen, les forces armées des Etats-Unis ont conduit des frappes précises contre des cibles de l’EI à Syrte en Libye », a-t-il affirmé. Et, a-t-il ajouté, ces raids « vont se poursuivre. »

Du côté de la Maison Blanche, on a précisé que le président Obama avait donné son feu vert à ces frappes après avoir reçu une demande de Fayez al-Sarraj. « L’aide des Etats-Unis au pouvoir libyen dans sa lutte contre l’EI se limitera aux frappes et au partage de renseignements et aucun soldat américain ne participera aux opérations terrestres du GNA », a-t-on ajouté.

En réalité, et de l’aveu même du Pentagone, les États-Unis ont déployé des forces spéciales en Libye, avec, officiellement, la mission « d’’identifier les forces en présence » et « d’essayer de comprendre ce que sont exactement leurs intentions. »

En outre, ce n’est pas la première fois que des appareils américains sont impliqués dans des raids en Libye. En juin 2015, Mokhtar Belmokhtar, le chef d’al-Mourabitoune, lié à al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), avait été visé par des F-15 de l’US Air Force. Plus tard, en novembre, Abou Nabil, le chef présumé de la branche libyenne de l’EI, fut tué par une frappe américaine. Enfin, en février dernier, Noureddine Chouchane, un cadre tunisien de l’organisation jihadiste, connut le même sort à Sabratha.

La demande d’aide militaire adressée à Washington par M. Farraj vient après les protestations de ce dernier contre la présence de militaires français aux cotés des troupes du général Khalifa Haftar qui, engagé contre les jihadistes dans la région de Benghazi, refuse de se soumettre à son autorité.

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