Des essais en soufflerie concluants pour le ravitaillement en vol des hélicoptères par l’A400M

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Ravitailler en vol des hélicoptères est désormais une capacité essentielle au point qu’elle figurait dans le cahier des charges de l’avion de transport A400M, développé par Airbus. Or, il est vite apparu que cet appareil n’en était pas capable, ce qui a conduit le ministère français de la Défense a recherché une solution alternative, en commandant 2 KC-130J Hercules auprès des États-Unis.

Pour ravitailler un hélicoptère en vol, l’A400M doit voler à une vitesse comprise entre 200 et 240 km/h. Pour cela, il doit braquer ses volets fortement, ce qui perturbe l’écoulement de l’air.

Pour autant, doter l’A400M de cette capacité est toujours d’actualité. En juin, un responsable d’Airbus a fait savoir qu’il était question d’utiliser un tuyau moins rigide et plus long d’une douzaine de mètres afin de permettre à un hélicoptère de se ravitailler sans être pris dans les tourbillons.

onera-20160801Seulement, pour pouvoir le loger dans le pod Cobham qui équipe l’A400M, il faut que ce tuyau ait un diamètre plus petit, ce qui suppose un débit plus lent et donc une manoeuvre, déjà exigeante et dangereuse, plus longue pour les équipages d’hélicoptères.

Cela étant, cette solution imaginée par Airbus vient de passer une première étape après une série d’essais réalisés en soufflerie par l’Office national d’études et de recherches aérospatiales (ONERA), lequel vient d’en communiquer les résultats.

« Des mesures par des méthodes optiques laser (PIV) ont permis de confirmer la pertinence aérodynamique des configurations testées », a ainsi fait savoir le centre de recherche français.

Les essais, réalisés au centre du Fauga-Mauzac (31), ont consisté à mettre en situation une maquette de développement de l’A400M dans la grande soufflerie pressurées basse vitesse F1. « Les résultats observés ont été concluants » et « certaines pistes d’amélioration ont été identifiées », a ajouté l’ONERA.

Et de préciser : « La solution qui a été validée lors de ces essais sera bien sûr mise à l’épreuve lors d’essais en vol par Airbus en faisant des essais de proximité vers la fin de l’année. Airbus évaluera ensuite les résultats et décidera des prochaines étapes. »

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