Sentinelle : Le montant de l’indemnité de sujétion spéciale d’alerte opérationnelle va être doublé

vigipirate-20150110

Le 25 juillet, lors d’une allocution prononcée au fort de Vincennes, le président Hollande a annoncé plusieurs mesures compensatoires à l’égard des militaires mobilisés pour les besoins de l’opération Sentinelle, dont les effectifs ont été maintenus à hauteur de 10.000 personnels après l’attentat de Nice.

En outre, comme l’a indiqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, ce haut niveau d’engagement – le contrat opérationnel fixé par la Loi de programmation militaire actualisée pour Sentinelle est de 7.500 hommes – a contraint des milliers de militaires à repousser leurs permissions, voire à y renoncer.

Dans son discours, le président Hollande avait évoqué une revalorisation de l’indemnité spéciale d’alerte opérationnelle (AOPER) sans plus de précision. Actuellement fixé à 5 euros par jour, son montant devrait être doublé selon des informations de Ouest France et de L’Opinion. Qui plus est, les réservations, les locations et les titres de transport des militaires ne pouvant pas prendre leurs permissions comme prévu seraient remboursées.

Cependant, et sans vouloir faire la fine bouche, le revalorisation de l’AOPER, qui est imposable, risque d’affecter la fiscalité des militaires, comme l’a souligné le récent rapport du Haut comité d’évalution de la condition du militaire (HCECM). Ainsi, les foyers qui n’étaient pas imposables « le deviennent au fur et à mesure des participations à l’opération [Sentinelle, ndlr], et ceux qui l’étaient déjà voient le montant de leur impôt progresser », indique le document.

Enfin, au-delà des compensations financières pour les permissions reportées ou annulées, la vie familiale va en prendre un coup. Le temps que l’on ne passe pas auprès de ses enfants et de son épouse ne se rattrape jamais… Et le rapport du HCECM avait insisté sur les conséquences de l’opération Sentinelle sur la vie familiale des militaires, en affirmant que les absences du domicile sont mieux supportées par les familles quand elles sont motivées par les opérations extérieures.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]