La coalition anti-EI veut ouvrir un nouveau front contre les jihadistes en Syrie

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La communication opérationnelle peut être curieuse de nos jours. C’est ainsi que, par exemple, la date de la fin des opérations de combat de l’Otan a été annoncée au moins deux ans à l’avance, ce qui a laissé aux taliban le temps de s’organiser en conséquence. On en voit le résultat aujourd’hui…

Dernièrement, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, est allé encore plus loin en dévoilant les intentions de la coalition anti-État islamique (EI ou Daesh) en Syrie. S’exprimant depuis la base de Fort Bragg (Caroline du Nord), le 27 juillet, il a en effet déclaré qu’une offensive dans le sud de la Syrie était actuellement dans les « tuyaux ». Pourquoi a-t-il communiqué là-dessus? Mystère…

« Nous allons activement rechercher les possibilités de faire pression contre l’EI (en Syrie) par le sud, en complément de nos gros efforts actuels depuis le nord-est », a ainsi affirmé M. Carter. Et d’expliquer : « Cela aura en plus l’avantage d’augmenter la sécurité de nos partenaires jordaniens, et de couper encore un peu plus » les lignes de communications des jihadistes entre l’Irak et la Syrie.

Pour le moment, la coalition appuie une offensive des groupes arabes faisant partie des Forces démocratiques syriennes (FDS, qui compent également les milices kurdes syriennes dans leurs rangs) dans la « poche de Manbij », au nord de la Syrie, près de la frontière turque. Une opération dans le sud, menée par Nouvelle armée syrienne (NAS), a été tentée fin juin dans le secteur de Boukamal. Seulement, elle a vite tourné court à cause d’une contre-attaque jihadiste.

L’objectif est d’isoler Raqqa et Mossoul, les deux principaux bastions de l’EI en Syrie et en Irak. Et, là encore, M. Carter a été indiscret en affirmant que les alliés locaux de la coalition sont en train de nouer des liens avec les habitants de ces deux villes pour « faire pression sur l’EI de l’intérieur. »

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