Interpol va coopérer avec la coalition anti-État islamique

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Par un communiqué publié le 22 juillet, l’Organisation internationale de police criminelle (OIPC, ou Interpol), a annoncé qu’elle venait de rejoindre la coalition internationale anti-État islamique (EI ou Daesh) pour « endiguer le flot de combattants étrangers » et « arrêter son financement ».

Selon son secrétaire général, Jürgen Stock, cette organisation, dont le siège est situé à Lyon, aura ainsi un rôle de « catalyseur » dans le volet policier de la lutte contre l’EI. « Partager (des informations) via Interpol, revient à étendre le périmètre de la sécurité nationale », a-t-il assuré.

« L’une des clés est de construire un pont entre la zone de conflit – où est situé le coeur de Daesh – et les services de police à l’étranger où Daesh radicalise et frappe », a expliqué M. Stock.

La coopération entre Interpol et la coalition – ou du moins le Pentagone – existe déjà dans les faits. Ainsi, M. Stock a indiqué qu’elle avait déjà permis de démanteler des réseaux de recrutements jihadistes et de localiser des « combattants terroristes étrangers » en transformant des renseignements déclassifiés collectés en Irak et en Afghanistan en « inestimables pistes d’enquête ».

« Dupliquer cette approche contre Daesh permettrait d’accroître considérablement le succès des enquêtes à l’encontre des groupes affiliés partout dans le monde », a fait valoir Jürgen Stock, qui a déploré que « trop souvent, les efforts des services doivent s’arrêter aux portes des zones de conflit. » Enfin, il a précisé que des informations concernant plus de 7.500 jihadistes étrangers étaient déjà partagées par 60 pays via Interpol.

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