L’armée française enverra des « moyens d’artillerie » en Irak

155trf1-20160722

La veille du 14-Juillet, soit avant l’attentat de Nice, le président Hollande avait annoncé que l’armée de Terre allait « intensifier » son « concours » pour « soutenir les Irakiens dans la perspective de la reconquête de Mossoul », l’un des fiefs de l’État islamique (EI ou Daesh) dans le nord de l’Irak.

Une semaine plus tard, à l’issue d’un nouveau conseil de Défense, le chef de l’État a précisé la nature de cette nouvelle contribution demandée à l’armée de Terre.

« J’ai pris la décision, dans le cadre de la coalition anti-Daesh de mettre à la disposition des forces irakiennes des moyens d’artillerie. Ils seront sur place le mois prochain », a ainsi annoncé François Hollande.

« Il ne s’agit pas de changer la nature de notre intervention, nous soutenons nos alliés en Irak et en Syrie, mais nous ne déployons pas de troupes aux sol », a précise le président. « Nous avons des conseils à donner, des formations à livrer, mais ce n’est pas nos soldats qui font la guerre au sol en Syrie et en Irak », a-t-il ajouté. Toutefois, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a été chargé d’en informer le Parlement.

Ces « moyens d’artillerie » n’ont pas été précisés par le locataire de l’Élysée. Il est possible qu’il puisse s’agir de CAESAR (Camion équipé d’un système d’artillerie), dont 5 exemplaires ont été envoyés au camp Zayed, aux Émirats arabes unies, pour équiper une compagnie d’appui du 5e Régiment de Cuirassiers. Ou alors, il peut s’agir de canons AMX AuF F1, que les Irakiens connaissent puisqu’ils en reçurent 85 unités dans les années 1980, ou de canons tractés de 155 mm Tr F1.

Les forces armées américaines, qui sont supposées, elles aussi, conseiller et entraîner les troupes irakiennes, ont déployé des batteries d’artillerie depuis plusieurs mois dans le nord de l’Irak. La 26th Marine Expeditionary Unit, a ainsi été engagée sur la base de Makhmour, non loin de la ligne de front, avec deux obusiers M777A2 et deux mortiers de 120 mm. En 3 mois, cette unité, qui a perdu l’un des siens (le sergent-chef Louis F. Cardin) en mars dernier, a tiré environ 2.000 obus contre l’EI.

En outre, le Pentagone a aussi déployé des systèmes HIMARS (lance-roquette multiple) à Taqqadam et à al-Asad, en Irak, ainsi qu’en Jordanie.

Pour rappel, dans le cadre de l’opération Chammal, l’armée de Terre est déjà présente en Irak, via les Task Force Monsabert et Narvik, qui forment et entraînent les cadres de la 6e Division d’Infanterie irakiennes ainsi que les combattants de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS), une unité spéciale.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]