Contre Daesh, la France va envoyer plus de conseillers militaires en Irak et redéployer son groupe aéronaval
Lors de son discours prononcé à l’occasion de la réception en l’honneur des armées, ce 13 juillet, le président Hollande a annoncé un renforcement significatif de l’engagement militaire français contre l’État islamique (EI ou Daesh).
« Nous allons encore intensifier le concours de l’armée de Terre pour soutenir les Irakiens dans la perspective de la reconquête de Mossoul », le fief irakien de l’EI, a en effet déclaré le chef de l’État.
Actuellement, les Task Force (TF) Monsabert et Narvik, armées par la 6e Brigade légère blindée (BLB), assurent respectivement la formation des cadres de la 6e Division d’Infanterie irakiennes et de l’Iraqi Counter Terrorism Service (ICTS), une unité qui dépend directement du Premier ministre irakien. Les conseillers militaires français ne prennent pas part directement aux combats.
« Le groupe aéronaval avec le porte-avions Charles de Gaulle sera de nouveau déployé au sein de l’opération Chammal à l’automne car nous devons frapper et détruire ceux qui nous ont agressés, ici, en janvier et en novembre 2015 », a également annoncé le président Hollande.
Cette annonce était attendue dans le mesure où le porte-avions Charles de Gaulle ne sera immobilisé pour au moins 18 mois qu’à partir de janvier 2017 pour son second arrêt technique majeur (ATM). À noter que pour la première fois depuis 40 ans, l’avion Super Étendard Modernisé (SEM) ne fera pas partie de cette mission, étant donné qu’il vient d’être officiellement retiré du service.
Ce renforcement des moyens militaires français fait suite à l’annonce d’Ashton Carter, le chef du Pentagone, de l’envoi de 560 militaires américains supplémentaires en Irak, également dans l’optique de l’offensive visant à reconquérir Mossoul.
