Incident aérien entre des F-15 japonais et des Su-30 chinois

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En novembre 2013, la Chine a unilatéralement instauré une zone d’idenfication et de défense aérienne (Air Defense Identification Zone (ADIZ) englobant des territoires disputés avec le Japon (archipel Senkaku) et la Corée du Nord.

C’est ainsi que, le 17 juin, deux avions chinois de type Su-30, effectuant une « patrouille de routine » dans cette ADIZ, ont été interceptés par des F-15 des forces aériennes d’autodéfense japonaises. Du classique.

Sauf que, à en croire Pékin, les deux F-15 nippons ont cette fois « verrouillé » les Su-30 avec leur radar de conduite de tir. Ces derniers ont « réagi en effectuant des manoeuvres tactiques » pour faire face aux « provocations » des appareils japonais, a expliqué un porte-parole du ministère chinois de la Défense.

À Tokyo, on a démenti cette version des faits mais confirmé que deux F-15 avaient bel et bien décollé en urgence pour intercepter les appareils chinois. En 2015, cela s’est produit à 571 reprises, principalement dans la région de l’archipel Senkaku.

En janvier 2013, les autorités japonaises avaient exigé des excuses de la part de Pékin après un incident de même nature. Une frégate chinoise avait verrouillé son radar de contrôle de tir sur un destroyer nippon qui naviguait dans les eaux internationales.

Quoi qu’il en soit, le ton n’en finit pas de monter entre Pékin et ses voisins, notamment en raison des disputes territoriales en mer de Chine méridionale.

Et Tokyo dit redouter une hausse des incidents dans les jours à venir, c’est à dire à l’approche de la décision de la Cour permanente d’aribtrage de La Haye, laquelle doit se prononcer sur un différend entre la Chine et les Philippines au sujet de l’atoll de Scarborough. D’ailleurs, le gouvernement chinois a d’ores et déjà fait savoir qu’il ne tiendrait pas compte du verdict.

Par ailleurs, le « Global Times », un journal qui suit la ligne éditoriale du « Quotidien du peuple », l’organe de presse officiel du Parti communiste chinois, a plaidé pour un renforcement des capacités de défense afin de se tenir « prêt à tout confrontation militaire » avec les États-Unis.

« Même si la Chine ne peut rivaliser avec l’armée américaine sur le court terme, elle doit être capable de faire payer aux ֤États-Unis un coût impossible à supporter s’ils interviennent par la force dans le différend en mer de Chine méridionale », a ainsi fait valoir un éditorial de ce quotidien.

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