La Pologne a signé une lettre d’intention avec Raytheon pour acquérir le système de défense Patriot

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Il y a encore quelques mois, le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, se disait peu satisfait des négociations portant sur l’acquisition du système de défense aérienne Patriot de l’industriel américain Raytheon. Ce choix en faveur de ce dernier avait été fait aux dépens du consortium Eurosam, qui proposait le SAMP/T (ou Mamba), par le précédent gouvernement.

« Le prix est beaucoup plus élevé, les délais de livraison sont plus importants… On peut dire que ce contrat n’existe presque pas », avait en effet déploré le ministre polonais.

Finalement, le dossier a bien avancé car Varsovie a signé une lettre d’intention avec Raytheon pour ce contrat évalué à plus de 5 milliards d’euros. L’annonce en a été faite le 4 juillet par M. Macierewicz.

Selon ce dernier, cette signature a été rendue possible sur le fait que « 50% des dépenses seront réalisées en Pologne par des sociétés polonaises de l’industrie d’armement », a expliqué le ministre. « Nous avons atteint un tournant », a-t-il ajouté.

Au total, la Pologne compte acquérir 8 batteries Patriot d’ici 2025, dont deux en trois ans à partir de la signature du contrat afin « d’assurer provisoirement la défense antimissile et anti-aérienne. »

Par ailleurs, s’agissant de l’achat, pour 3 milliards d’euros, de 50 hélicoptères de manoeuvre H225M Caracal auprès d’Airbus Helicopters, les discussions sont à la peine. Ce choix, fait le gouvernement libéral d’Ewa Kopacz, fut vivement contesté par le parti conservateur « Droit et Justice » (PiS), vainqueur des dernières élections législatives polonaises. D’où les difficultés actuelles…

Ainsi, d’après M. Macierewicz, les négociations n’aboutiront pas « tant qu’il n’y aura pas d’accord de la partie française sur les conditions d’offset », c’est à dire la part du contrat réalisée en Pologne.

Pourtant, Airbus Helicopters compte installer à Lodz une ligne d’assemblage pour les Caracal commandés par les forces polonaises ainsi que pour 20 autres appareils destinés à l’exportation. En outre, en février 2015, l’industriel a inauguré, dans la même ville, un centre de recherches qui doit, à terme, employer un millier de personnes. Visiblement, c’est encore insuffisant aux yeux de M. Macierewicz…

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