L’Allemagne va louer 5 drones MALE Heron TP

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Plusieurs pays européens, comme la France, le Royaume-Uni, l’Italie ou encore les Pays-Bas, ont fait le choix du drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) MQ-9 Reaper, du groupe américain General Atomics, pour équiper leurs forces aériennes.

S’agissant de la France, à un moment donné, il a même été question de former un club d’utilisateurs du « Reaper » avec l’Allemagne, qui comptait alors acquérir 16 drones MALE.

Seulement, dans l’attente de l’entrée en service, à l’horizon 2025, du futur drone MALE européen, développé par Airbus, Alenia Aermacchi et Dassault Aviation, Berlin a tué ce projet dans l’oeuf en janvier dernier, en optant pour une « solution transitoire » basée sur la location de 3 à 5 appareils Heron TP, conçus par l’israélien IAI.

Et, six mois plus tard, l’Allemagne a confirmé ce choix en signant un contrant d’un montant estimé à 666 millions de dollars pour la location de 5 drones Heron TP. Ces appareils remplaceront les Heron 1 jusqu’à présent mis en oeuvre par la Luftwaffe.

Pour rappel, malgré les réticences du Sénat, qui soutenait alors un achat « sur étagère » du MQ-9 Reaper (le souvenir des ratés des drones israéliens Harfang étant passé par là), la France avait aussi opté, en 2011, pour un Heron TP « francisé » par Dassault Aviation, avant de changer d’avis après l’arrivée à l’Hôtel de Brienne de Jean-Yves Le Drian.

Sur son site Internet, la Bundeswehr souligne que le Heron TP peut être armé par des missiles air-sol, ce qu’Israël n’avait jusqu’alors jamais confirmé officiellement. Toutefois, on ignore si les futurs drones allemands, qui entreront en service en 2018, seront effectivement armés ou non. En tout cas, cette perspective fait débat.

Par ailleurs, selon le journal en ligne Ynet News, le choix de l’Allemagne en faveur du Heron TP s’expliquerait par la possibilité offerte par Israël de déployer cet appareil depuis son territoire. Ce qui permettrait de « contourner » plusieurs problèmes, dont celui de l’intégration de ce drone imposant (26 mètres d’envergure) dans l’espace aérien allemand tout en étant proche des régions de conflit, ce qui présenterait un intérêt stratégique pour Berlin.

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