La France a terminé la destruction de ses stocks d’armes à sous-munitions

En décembre 2008, la France signait la convention d’Oslo visant à interdire « l’utilisation, la production, le stockage et le transfert de toutes les armes à sous-munitions définies comme telles. »

Les ASM sont généralement utilisées pour « saturer » une zone définie. Mais comme leurs munitions n’explosent pas forcément toutes, il se trouve qu’elles font beaucoup de victimes post-conflit. Au moment de la signature de la convention d’Oslo, il était estimé que 125 civils en étaient victimes tous les ans, dont 50% d’enfants.

Le Parlement a ensuite ratifié ce texte et adopté une loi pour interdire le développement, la fabrication, l’acquisition, le commerce et la détention d’armes à sous-munitions. Et la destruction des stocks devait être terminée d’ici 2018. Cependant, un quelques ASM devaient être conservés afin de former les démineurs.

Finalement, le ministère de la Défense a confirmé, ce 30 juin, avoir terminé la destruction de ses stocks d’armes à sous-munitions (des roquettes LRM et des obus OGRE) deux ans avant l’échéance fixée.

La France « n’utilise plus d’armes à sous-munitions depuis 1991 et a cessé d’en fabriquer dès 2002 », est-il rappelé dans un communiqué conjoint des ministères de la Défense et des Affaires étrangères. Et maintenant, elle « condamne fermement l’utilisation » de ces armes, « susceptibles d’avoir des conséquences particulièrement graves pour les populations civles’ et appelle « tous les États n’ayant pas encore ratifié la convention d’Oslo à la réjoindre », poursuit le texte.

Parmi ces États qui n’ont pas signé la convention d’Oslo, on trouve plusieurs membres de l’UE, la plupart des pays du Moyent Orient ainsi que les États-Unis, la Russie et la Chine.

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