Washington ne veut pas d’une intervention terrestre saoudienne en Syrie

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En février, l’Arabie Saoudite avait fait part de sa décision « irréversible » d’engager ses forces terrestres en Syrie pour y combattre l’État islamique (EI ou Daesh) si – et seulement si – la coalition internationale dirigée par les États-Unis le lui demandait. Et la Turquie s’était dit prête à la rejoindre. Coup de bluff, sachant que le royaume était déjà engagé au Yémen contre les rebelles houthis soutenus par l’Iran?

En tout cas, pour Washington, il n’est absolument pas question de demander une telle chose à Riyad . C’est ce qu’a clairement fait savoir Brett McGurk, l’envoyé spécial du président Obama auprès de la coalition, lors d’une audition devant le comité des Affaires étrangères du Sénat américain, le 28 juin.

« En termes de capacité sur le terrain, je pense que mettre l’accent sur l’autonomisation des acteurs locaux pour libérer leur propre territoire est la stratégie la plus durable pour vaincre l’EI. Cela restera notre approche fondamentale », a ainsi affirmé le diplomate américain.

Pour rappel, la coalition soutient les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui réunissent les milices kurdes syriennes et des groupes arabes armés, ainsi que la Nouvelle armée syrienne (NAS), composée de combattants non islamistes.

Membre de la coalition, l’Arabie Saoudite, pour qui l’EI est une « menace fondamentale » participe aux opérations aériennes contre les jihadistes. Seulement, en raison de sa campagne au Yémen, la participation du royaume à ces dernières n’est pas aussi importante qu’espéré. Du moins, c’est ce que laisse supposer les propos de M. McGurk.

« Les Saoudiens sont très concentrés sur le Yémen », a en effet relevé le diplomate, qui a aussi dit espérer que le processus de paix négocié au Koweït ira à son terme. « Bien sûr, nous voulons qu’ils [les Saoudiens] se joignent à la campagne aérienne » contre l’EI, a-t-il ajouté.

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