Le chef du groupe jihadiste Ansar Dine donne un signe de vie

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On n’avait plus revu Iyad Ag Ghali, le chef du groupe jihadiste malien Ansar Dine, depuis août 2014. Resté silencieux après la déroute de ses troupes dans la région de Kidal un an plus tôt face aux forces françaises, il était apparu, à l’époque, dans une vidéo d’une vingtaine de minutes pour menacer la France, qui venait de lancer l’opération Barkhane, et envoyer ses « salutations » à l’État islamique (EI ou Daesh).

Depuis, Iyad Ag Ghali s’était fait discret, hormis pour fustiger les accords de paix d’Alger, conclu par les mouvements touaregs indépendantistes (dont le Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad – HCUA – qui compte de nombreux transfuges d’Ansar Dine) et Bamako. Et, le 26 juin, il est réapparu dans une nouvelle vidéo d’une dizaine de minutes.

S’exprimant en arabe et tamachek (langue des Touareg), le Iyad Ag Ghali a réitéré ses menaces contre la France mais aussi contre la Mission multidimensionnelle intégré des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA), régulièrement prise pour cible par Ansar Dine à Kidal. En outre, il a critiqué les autorités maliennes pour avoir accepté la présence de ces troupes – qu’il a qualifiées de « forces d’occupation » sur le sol malien.

La date à laquelle cette vidéo a été tournée n’a pas été précisée. Mais l’on peut y voir des images d’une manifestation récente, organisée à Kidal contre les forces françaises et la MINUSMA. Son principal intérêt – et c’était sans doute son but – est de démentir les rumeurs qui circulent depuis quelques semaines sur la mort du chef d’Ansar Dine.

L’une d’entre elles affirmait que Iyad Ag Ghali avait été tué lors d’une attaque menée par des trafiquants dans la région de Boughessa.

Quoi qu’il en soit, cette vidéo du chef d’Ansar Dine a été diffusée alors que, à Paris, l’on s’agace du double jeu mené par le HCUA dans la région de Kidal, où les forces françaises ont été renforcées.

Photo : Iyad Ag Ghali (archive)

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