La Norvège envisage d’envoyer ses forces spéciales en Syrie

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Le ministère syrien des Affaires étrangères Damas, cité par l’agence officielle Sana, a condamné, le 15 juin, la présence de forces spéciales françaises et allemandes aux côtés des combattants des Forces démocratiques syriennes, en la qualifiant « d’agression explicite et injustifiée contre la souveraineté et l’indépendance » de la Syrie.

À Berlin, la présence de membres du Kommando Spezialkräfte a été rapidement démentie. « Il n’y a pas de forces spéciales allemandes en Syrie. Cette accusation est fausse », a dit un porte-parole du ministère », a réagi un porte-parole.

Pourtant, outre la France, d’autres pays ont envoyé des forces spéciales en Syrie. La Russie, bien sûr, mais aussi les États-Unis, qui ont d’ailleurs beaucoup communiqué à ce sujet, et le Royaume-Uni. Des commandos britanniques auraient été déployés, selon The Times, dans le secteur d’Al-Tanf, un village situé près des frontières avec la Jordanie et l’Irak, afin d’apporter un soutien « logistique » à un groupe rebelle régulièrement attaqué par l’État islamique (EI ou Daesh). Ce que Londres n’a, jusqu’à présent, ni démenti, ni confirmer.

Sans doute faudra-t-il bientôt compter, dans ce tableau, les forces spéciales norvégiennes. Déjà, en mai, Oslo avait annoncé l’envoi, en Jordanie, de 60 « conseillers » militaires afin de former et d’entraîner des rebelles syriens engagés dans les combats contre l’État islamique. Et, il est désormais question d’aller plus loin.

Au moment de consulter le Parlement pour autoriser ce déploiement, le gouvernement avait fait valoir que ce mandat des forces norvégiennes pourrait être étendu à la Syrie en fonction du concept opérationnel de la coalition et de la situation.

« Les forces locales (hostiles à l’EI) accomplissent davantage de progrès que nous ne l’espérions. Il est par conséquent davantage d’actualité pour les forces de la coalition de les former, de les conseiller et de leur apporter un soutien opérationnel en territoire syrien dans leur bataille contre l’EI », a ainsi expliqué Ine Eriksen Søreide, la ministre norvégienne de la Défense.

La Norvège ne participe pas aux opérations aériennes de la coalition anti-EI dirigée par les États-Unis. En revanche, et outre l’envoi de forces spéciales en Jordanie, et peut-être bientôt en Syrie, elle a déployé une centaine de conseillers militaires en Irak, notamment auprès des combattants kurdes (Peshmergas).

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