Terrorisme : Des mesures ont été décidées pour protéger les gendarmes et leurs familles

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Après le double assassinat d’un commandant de police et de sa compagne, également fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, commis le 13 juin dernier à Magnanville par un jihadiste ayant fait allégeance à l’État islamique (EI ou Daesh), la Direction de la Gendarmerie nationale (DGGN) a décidé, en urgence, des mesures visant à renforcer la sécurité des gendarmes et celle de leurs familles.

Normalement, les gendarmes sont logés en caserne, ce qui réduit les risques Toutefois, les mesures annoncées la semaine dernière prévoient la diffusion d’un guide intitulé « vigilance famille » ainsi que la mise au point d’une application pour téléphones mobiles devant permettre la diffusion d’alertes spécifiques et la mise en contact immédiate avec un centre opérationnel et de renseignement de la Gendarmerie.

En outre, il a également été décidé de renforcer la sécurité des bâtiments occupés par les gendarmes, avec, détaille L’Essor de la Gendarmerie, « la mise à jour des travaux urgents de protection et leurs financements, l’application stricte des mesures sur la sécurité des armes de service qui sont conservées dans des locaux ad hoc, la mise à disposition des matériels pour garantir une riposte rapide en cas d’attaque d’une caserne. »

Enfin, la procédure du port d’arme hors service pour les gendarmes a été simplifée. Cette dernière avait été autorisée, « sous certaines conditions » et pour ceux qui en feraient la demande, dans le cadre de l’état d’urgence, après les attentats de Paris et de Saint-Denis. À l’époque, la DGGN avait précisé que des autorisations individuelles allaient être délivrées « en tenant compte du contexte local et du respect de conditions minimales de sécurité (formation à jour, stockage de l’armement…). »

« La lourdeur de la procédure risque de rendre inopérante cette possibilité nouvelle pour la sécurité des militaires de la gendarmerie et celle de leurs concitoyens », avait déploré l’association professionnelle GendXXI, via un communiqué diffusé le 25 novembre dernier.

Mais, après le drame de Magnanville, GendXXI estime que cette simplication de la procédure du port d’armes pour les gendarmes hors service ne va pas encore assez loin. En effet, les militaires de la gendarmerie ne sont toujours pas autorisés à garder une arrme quand ils sont en permission. D’où le courrier qu’elle a adressé au général Denis Favier, le Directeur général de la Gendarmerie nationale.

« Mon Général, c’est très humblement que l’APNM GendXXI vous demande de bien vouloir autoriser les militaires de la gendarmerie à conserver leur arme à tout moment comme cela est autorisé pour les fonctionnaires de la police nationale », a ainsi écrit cette association professionnelle de gendarmes.

Et le président de GendXXI, Frédéric Le Louette, de s’interroger sur la mesure annoncée le 15 juin : « Les gendarmes peuvent prendre des permissions à la journée. Comment expliquer à nos camarades qu’ils pourront conserver leur arme le samedi et le dimanche en repos, mais pas le mercredi en permission? »

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