L’Argentine négocie l’achat de 12 avions de chasse d’occasion avec la France

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Depuis 2015, la Fuerza Aérea Argentina ne dispose plus d’avions de combat supersoniques avec le retrait de ses derniers Mirage IIIEA/DA et 5P Mara, appareils qu’elle utilisa pendant 40 ans. Le remplacement de ces derniers est évoqué depuis longtemps. Et plus pistes pour remédier à ce déficit capacitaire furent avancées.

Ainsi, il fut envisagé l’achat de 16 à 20 Mirage F1 d’occasion auprès de l’Espagne, puis celui de 20 exemplaires de l’avion sino-pakistanais FC-1/JF-17 (un groupe de travail réunissant la Fabrica Argentina de Aviones et le constructeur chinois Chengdu Aircraft Corporation fut même mis en place à cette fin).

Pendant un temps, l’hypothèse du JAS-39 Gripen, produit sous licence au Brésil dans le cadre du contre FX-2 remporté par Saab, fut évoquée, avant de se heurter à l’opposition britannique (et au manque de moyens). Enfin, l’option qui tenait dernièrement la corde était celle du Kfir Block 60 d’Israël Aerospace Industries (IAI). Cette dernière avait l’avantage de présenter le meilleur rapport qualité/prix.

Cependant, toujours est-il que, à ce jour, aucune de ces solutions n’a pu aboutir, en raison notamment des lourdes contraintes budgétaires qui pèsent sur les forces armées argentines.

Mais, à en croire Julio Martínez, le ministre argentin de la Défense, qui était à Paris la semaine passée pour rencontrer son homologue français, Jean-Yves Le Drian, une autre piste est en vue. Dans un entretien accordé au journal La Nacion, ce dernier a révélé que Buenos Aires négocie avec Paris l’acquition de 12 Mirage F1 (ou 2000) d’occasion.

Toutefois, il n’a pas précisé les montants en jeu étant donné que les discussions ne sont pas encore terminées. Mais il a parlé d’une « transaction » de gouvernement à gouvernement qui se ferait sous « d’excellentes conditions ».

L’armée de l’Air française a retiré du service ses derniers Mirage F1 en juin 2014. Mais ces appareils, initialement conçue pour la défense aérienne, avaient été tranformés pour des missions d’attaque au sol (CT) et de reconnaissance (CR).

Par ailleurs, M. Martinez a également indiqué que les États-Unis avaient proposé des F-16 d’occasion à la Fuerza Aérea Argentina. Mais cette offre a finalement été écartée en raison des coûts de maintenance trop élevés pour ce type d’appareil.

Pour le ministre, des avions supersoniques sont indispensables à la Fuerza Aérea Argentina. « Nos pilotes doivent être en mesure de se former sur appareils modernes », a-t-il dit.

Enfin, M. Martinez a également évoqué un possible achat de moteurs pour les avions FMA IA-58 Pucara, cloués au sol depuis le début de l’année. Cet appareil d’attaque au sol est en effet doté de deux turbopropulseurs Astazou XVI-G du motoriste français Turbomeca.

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