Les États-Unis ont engagé leurs hélicoptères AH-64 Apache près de Mossoul

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En décembre dernier, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, avait proposé au gouvernement irakien d’engager des hélicoptères d’attaque AH-64 Apache lors de l’offensive visant à reprendre la ville de Ramadi, alors occupée par les jihadistes de l’État islamique (EI ou Daesh). Seulement, Bagdad déclina cette offre.

Cependant, en octobre 2014, des AH-64 Apache, initialement déployés pour protéger l’ambassade américaine à Bagdad et les conseillers militaires engagés auprès des forces irakiennes, avaient déjà effectué au moins 4 frappes contre Daesh dans les régions de Falloujah et de Mossoul. Depuis, ils ne furent plus utilisés en raison, selon des responsables du Pentagone, de la réticence des autorités irakiennes qui souhaitaient alors ménager les milices chiites, hostiles à tout engagement des troupes américaines dans les combats terrestres en Irak.

Mais les choses ont évolué. Ainsi, le 12 juin, à al-Qayyarah, localité située à environ 60 kilomètres au sud de Mossoul, des AH-64 Apache américains ont effectué des frappes préalablement approuvées par le gouvernement irakien.

Selon Christopher Sherwood, un porte-parole du Pentagone, ces hélicoptères d’attaque ont détruit un véhicule piégé de l’EI (VBIED), utilisé par les jihadistes pour leurs opérations suicides. Tous les appareils « sont retournés à leur base sans incident », a-t-il précisé.

Cela fait des semaines que les forces irakiennes tentent de progresser dans la vallée du Tigre et de s’emparer du « verrou » d’al-Qayyarah. Les jihadistes y opposent une forte résistance dans la mesure où cette zone permet de contrôler les axes menant vers Mossoul, leur bastion en Irak.

En avril, à l’issue d’une rencontre avec Haider al-Abadi, le Premier ministre irakien, M. Carter avait annoncé le déploiement prochain d’AH-64 Apache supplémentaires en Irak, en même temps que l’envoi de 217 conseillers militaires de plus.

Étant donné qu’il s’agit de livrer des combats urbains, comme actuellement à Falloujah, les hélicoptères d’attaque permettent de fournir un appui aérien rapproché aux troupes terrestres par des frappes effectués à distance de sécurité tout en limitant le risque de dommages collatéraux.

Par ailleurs, l’État islamique a annoncé, via ses canaux habituels, avoir repris aux forces irakiennes la localité d’Albu Rishah, au nord-ouest de Ramadi. Et cela a conduit les autorités irakiennes à imposer un couvre-feu dans cette ville, reprise aux jihadistes au début de cette année.

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