DCNS se tiendra prêt pour la construction d’un nouveau porte-avions… d’ici 15 ans

cdg-20151207

À partir du début de l’année 2017, et pendant 18 mois, la Marine nationale ne pourra plus compter sur le porte-avions Charles de Gaulle, ce dernier devant subir son deuxième arrêt technique majeur (ATM2) depuis son entrée en service. D’où l’intérêt de disposer d’au moins deux navires de ce type afin d’assurer une continuité opérationnelle.

D’ailleurs, lors d’une audition au Sénat, en novembre 2015, le chef d’état-major de la Marine nationale (CEMM), l’amiral Bernard Rogel, affirma que son seul souhait serait d’avoir un second porte-avions.

Seulement, avec les contraintes budgétaires et les investissements qu’exigera la modernisation de la dissuasion nucléaire dans les années à venir, ce voeu n’a qu’une chance infime de se réaliser. Et cela alors que la Royal Navy comptera deux navires de ce type, que l’US Navy renouvelera les siens, que la Chine et l’Inde ont l’objectif de disposer de capacités aéronavales conséquentes.

Qui plus est, la question du remplacement du porte-avions Charles de Gaulle se posera bien assez vite… Pour rappel, la commande de ce navire fut passée en 1986 et sa construction débuta un an plus tard. Il aura fallu attendre 14 ans pour le voir entrer officiellement en service.

Invité d’Europe1, ce 13 juin, le Pdg de DCNS, Hervé Guillou, a été interrogé sur un « futur Charles-de-Gaulle numéro 2 ». « Nous le souhaitons », a-t-il répondu. En tout cas, ses équipes y travaillent.

« D’ailleurs, tout le travail que nous faisons aussi en matière de préparation de l’avenir et d’innovations doit nous préparer à ça parce que nous devons être capables de le faire dans 15 ans », a en effet expliqué M. Guillou.

S’il faut 10-15 ans de plus pour construire ce futur navire, la Marine nationale n’aura toujours qu’un porte-avions à sa disposition, étant donné que le retrait du Charles-de-Gaulle est théoriquement prévu en 2040-2041. À moins que les responsables politiques n’en décident autrement.

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]