Guyane : Harpie, une autre opération rude sur le plan sanitaire

De la fournaise malienne à la moiteur centrafricaine en passant par la sécheresse jordanienne, les militaires français sont habitués aux rudes conditions des théâtres extérieurs où ils sont envoyés. Et c’est la même chose pour la Guyane, où est menée depuis 2008 l’opération Harpie, qui vise à lutter contre l’orpaillage illégal.

En effet, l’analyse des données communiquées par le Service de santé des armées (SSA) pour le 10e rapport du Haut comité d’évaluation de la condition des militaires (HCECM), fait apparaître « de nombreuses blessures », dont certaines graves, parmi les militaires engagés dans l’opération Harpie.

« Sur la période 2013-2015, 105 évacuations sanitaires ont eu lieu entre les forêts ou fleuves et le littoral guyanais. Les traumatismes de toutes causes (plaies, chutes, fractures) étaient les plus fréquents », indique le SSA.

D’ailleurs, encore récemment, cela a été illustré de la plus tragique des manières avec le décès, des suites de blessures causées par la chute d’un arbre, d’un sapeur du 6e Régiment du Génie d’Angers.

Le climat guyanais est aussi propice au développement de maladies infectueuses. Ainsi, la note du SSA souligne que « la quasi-totalité des cas de paludisme observés en Guyane (237 cas entre 2013 et 2015) le sont au cours ou au retour d’opérations sur les sites d’orpaillage clandestins », localisés dans la jungle. « De plus, les militaires et leurs familles sont exposés aux arboviroses (dengue, chikungunya, zika) dès lors qu’ils se retrouvent en milieu urbain ou rural », ajoute le texte.

Aussi, pour prendre en compte cette réalité, le SSA s’est renforcé en Guyane, avec 18 militaires supplémentaires, ce qui porte ses effectifs à 63 personnels.

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