Cinq militaires français sanctionnés pour des « sévices physiques » commis en Centrafrique

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Le ministère de la Défense a confirmé, ce 4 juin, une information du quotidien Ouest France selon laquelle cinq militaires font actuellement l’objet d’une procédure disciplinaire pour avoir commis – ou laisser commettre – des « sévices physiques » sur deux Centrafricains dans le cadre de l’opération Sangaris.

« Au vu de la gravité des faits, des mesures de suspension ont été prononcées à l’égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences », a expliqué le ministère de la Défense. « Simultanément, a été engagée une procédure disciplinaire (…) préalable à toute éviction de l’Institution », a-t-il ajouté.

Selon Ouest France, les militaires concernés appartiennent au 2e Régiment d’Infanterie de Marine (RIMa). Les faits qui leurs reprochés – et qui n’ont aucune connotation sexuelle – ont été signalés le 28 avril dernier au chef d’état-major de l’armée de Terre (CEMAT) par l’actuel chef de corps du régiment, qui n’était pas en fonction au moment où ils se sont produits, en 2014.

Le quotidien explique que ce chef de corps « suspectait plusieurs de ses subordonnés d’avoir commis des sévices physiques graves, à Bangui, dans un poste au point kilométrique 12 […], au cours des premiers mois de 2014. » L’enquête de commandement lancée dans la foulée a confirmé les faits. D’où la suspension de ces 5 militaires, dont un officier, avant leur probable exclusion de l’armée de Terre.

Cette nouvelle affaire n’est pas sans rappeler celle qui avait eu lieu en Côte d’Ivoire, en 2005. Quatre militaires français de l’opération Licorne avaient été jugés pour le meurtre d’un coupeur de route ivoirien, auteur de nombreuses exactions. En décembre 2012, trois d’entre eux furent condamnés à des peines de prison avec sursis, le quatrière ayant été acquitté.

 

 

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