Depuis janvier 2016, l’aviation française a détruit 536 positions de l’État islamique

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La moyenne des frappes effectuées par la force Chammal contre les positions tenues par l’État islamique (EI ou Daesh) en Syrie et en Irak a augmenté au cours de ces derniers jours, alors qu’il y a un mois, on comptait 6 frappes pour 8 objectifs détruits en une semaine. Et cela en raison de l’offensive lancée par les forces de sécurité irakiennes pour reprendre aux jihadistes le contrôle de la ville de Falloujah.

Ainsi, au cours des 7 derniers jours, les appareils de l’armée de l’Air (Mirage 2000D basés en Jordanie et Rafale venus des Émirats arabes unis) ont réalisé près de 40 sorties, dont 36 de bombardement. Au total, et comme la semaine précédente, 27 frappes ont été effectuées, ce qui a permis de détruire 31 objectifs de Daesh.

Un peu plus de la moitié de ces frappes ont été réalisées en 48 heures, les 28 et 29 mai. Elles ont détruits, selon l’État-major des armées (EMA), des « positions fortifiées, des moyens de tir indirect, ainsi que des postes de commandement et des plots logistiques de Daesh. »

Depuis janvier, l’aviation française, dont les moyens ont été significativement (mais temporairement) renforcés par la présence sur zone du porte-avions Charles de Gaulle et de son groupe aéronaval embarqué, a accompli 1310 vol au-dessus de l’Irak et de la Syrie et effectué 329 frappes qui ont abouti à la destruction de 536 objectifs de Daesh.

Les frappes menées sont de trois types. Il y a celles qui relèvent du Close Air Support (CAS, appui aérien rapproché), faite à la demande de troupes au sol au contact avec l’adversaire ainsi que celles dites « d’opportunité », lors d’une reconnaissance armée. Elles sont effectuées dans le cadre de règles d’engagement très précises afin d’éviter les dommages collatéraux.

Enfin, il y a les frappes « planifiées » contre des cibles importantes. Ces dernières exigent, en amont, un important – et long – travail de renseignement, qui consiste à établir un « dossier d’objectif ». La décision de les détruire se fait en fonction de l’effet à obtenir sur l’ennemi. Ces raids font, une fois qu’ils ont été menés, l’objet d’un Battle Damage Assessment, c’est à dire une mission de renseignement effectuée, côté français, par un avion Atlantique 2 de la Marine nationale.

Par ailleurs, le dispositif de l’opération Chammal a été modifié, le 1er juin, avec la relève de 3 Mirage 2000D de la base aérienne projetée (BAP) en Jordanie par autant de Mirage 2000N de l’escadron 2/4 La Fayette (des Forces aériennes stratégiques).

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