Un sous-officier améliore l’efficacité du Famas FELIN
Tous les deux ans, la Fondation Maréchal Leclerc de Hauteclocque récompense, dans le cadre du « Prix de l’Audace », des militaires qui ont mis au point de nouveaux procédés ou imaginé des innovations ayant un intérêt opérationnel.
C’est ainsi que, le 30 mai, 6 inventeurs ont été reçu un prix des mains de Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’État aux Anciens combattants. Au moins deux innovations ont, pour le moment (*), retenu l’attention.
La première est due au capitaine Arnaud, de l’escadron de soution technique aéronautique (ESTA) « Oise », à Creil, qui a imaginé un kit de suivi BT (Bureau Technique) qui assure le le suivi technico-logistique des avions déployés en missions extérieures depuis la métropole en améliorant les systèmes d’échange d’information entre les mécaniciens en opérations et ceux restés en France. Ce dispositif fait gagner du temps et de l’argent tout en augmentant la disponibilité des appareils.
La seconde innovation vient de l’adjudant Alexis, un instructeur tir au 7e Bataillon de Chasseurs Alpins (BCA), déjà à l’origine de plusieurs inventions. Celle récompensée par le prix de l’Audace a consisté à adapter une lampe tactique et un désignateur laser sur un fusil Famas FÉLIN (Fantassin à Équipement et liaisons intégrés).
Or, pour l’armée de Terre la « capacité d’éclairement est vitale aux troupes en combat de nuit et en milieu urbain ». D’où le prix obtenu par l’adjudant Alexis.
Le concept qu’il a imaginé a déjà fait ses preuves sur le terrain. Soutenu par la Mission innovation participative (MIP) du ministère de la Défense, le sous-officier a noué un partenariat avec l’entreprise Peace Surplus pour fabriquer 30 exemplaires de son système.
La MIP, créée il y a 27 ans, vise à encourager et soutenir les militaires qui, confrontés à des situations ou des problèmes particuliers, ont su trouver les solutions adéquates (et pour certaines très « pointues ») pour y faire face. Depuis, plus de 1.400 projets ont été soutenus. Et cela va du lance-leurres pour Mirage 2000 au système de conduite opérationnelle de la navigation à bord des sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (mis au point par deux officiers-mariniers).
(*) Qu’on se rassure, il sera question des autres bientôt
