Mali : Le groupe jihadiste Ansar Dine revendique l’attaque qui a coûté la vie à 5 Casques bleus tchadiens

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Le 18 mai, en fin d’après-midi, un convoi logistique de la Mission multidimensionnelle des Nations unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) a été attaqué par un groupe armé au nord d’Aguelhok, dans la région de Kidal (Nord-Mali).

L’attaque, menée par un nombre non précisé d’hommes armés, a commencé après qu’un véhicule du convoi a heurté un engin explosif improvisé. Des échanges de tirs ont ensuite eu lieu. Le bilan est de 5 tués parmi les Casques bleus tchadiens, qui comptent également 3 blessés grave. Et trois assaillants ont pu être capturés. Il seront remis prochainement, a précisé la MINUSMA, aux autorités maliennes compétentes.

Peu après cette attaque, la mission des Nations unies a demandé un soutien de la force française Barkhane, laquelle a envoyé sur place deux hélicoptères (un Puma médicalisé et un Caracal) ainsi qu’un détachement armé pour sécuriser la zone et évacuer les blessés vers un poste médical du Service de santé des armées (SSA) situé à Tessalit.

Au sujet de cette embuscade, l’État-major des armées (EMA) a souligné que « cet épisode vient rappeler la sensibilité de la zone nord du Mali », où le groupe jihadiste Ansar Dine est particulièrement actif.

D’ailleurs, c’est ce dernier qui a revendiqué l’attaque contre le convoi de la MINUSMA. « Nos moujahidine ont attaqué sur notre terre d’islam de l’Adrar des Ifoghas (région de Kidal) des militaires qui travaillent dans le regroupement international contre nous », a déclaré Nourredine Ag Mohamed, un cadre d’Ansar Dine, groupe dirigé Iyad Ag Ghaly, un chef touareg qui a rejoint les rangs jihadistes avant de s’allier avec al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI).

Les Casques bleus tchadiens, déployés à Aguelhok et à Tessalit, ont subi des pertes relativement importantes au Mali, au point que N’Djamena avait menacé de retirer son contingent de la MINUSMA, estimant qu’il était trop exposé par rapport à d’autres. En outre, ils dénoncent régulièrement leurs conditions de vie, les arriérés de solde dont ils sont victimes ainsi que le manque de rotation entre les unités de l’armée tchadienne.

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