Un bombardier B-52 s’est écrasé sur l’île de Guam

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Le bombardier stratégique B-52 Stratofortess, malgré son grand âge, passe pour être un avion sûr. Au cours de ces 25 dernières années, seulement trois exemplaires ont été perdus.

Enfin pas tout à fait car un appareil de ce type s’est écrasé, le 18 mai, à 8h30 (heures locales), au moment de décoller de la base Andersen, située sur l’île de Guam, dans le Pacifique. Fort heureusement, aucune victime n’est à déplorer parmi les 7 membres de l’équipage, lesquels ont pu évacuer leur avion « en toute sécurité », d’après un communiqué de l’US Air Force.

Le B-52 appartenait au 69th Expeditionary Bomb Squadron, habituellement basé à Minot, dans le Dakota du Sud. Au moment de l’accident, il devait effectuer une « mission de routine ».

« L’incident est sous enquête et des mesures visant à atténuer les impacts environnementaux possibles ont été prises », a indiqué l’US Air Force. La présence, à bord, de munitions, n’a pas été confirmée.

Pour éteindre l’incendie provoqué par l’accident de ce B-52, la base d’Andersen a dû faire appel à des pompiers civils locaux (en plus des siens).

Il s’agit du troisième accident impliquant un bombardier que connaît la base d’Andersen en 8 ans. En juillet 2008, un B-52H s’était écrasé en mer, à 40 km au large de l’île. Les six membres d’équipage y laissèrent la vie. En février de la même année, un B-2 « Spirit » connut le même sort peu après son décollage, sans toutefois faire de victimes.

Pour rappel, l’île de Guam occupe une place prépondérante dans le dispositif militaire américain pour la région Asie-Pacifique. C’est d’ailleurs de là que décollent les bombardiers stratégiques de l’US Air Force quand il s’agit, par exemple, de faire une démonstration de force après un tir de missile ou un essai nucléaire nord-coréen. « Le B-52 est un symbole et une projection stratégique du pouvoir », a résumé le major Luc Dellenbach, le commandant en second du 69th Expeditionary Bomb Squadron.

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