Le sang-froid des militaires face à des casseurs

On peut être antimilitariste, c’est à dire être hostile à l’égard de l’esprit et des institutions militaires, sans pour autant tenter de s’en prendre physiquement à des soldats parce qu’ils ont le cheveu trop court et qu’ils portent l’uniforme. Seulement, l’un ne va souvent pas sans l’autre…

La scène a probablement été filmée le 12 mai dernier, devant les Invalides. Ce jour-là, une manifestation était organisée pour protester contre la « Loi travail », adoptée à l’Assemblée nationale, et comme le permet la Constitution, via la procédure dite du 49.3.

Dans un communiqué [.pdf] publié au soir de cette journée, la Préfecture de police raconte : « Lors de l’arrivée du cortège aux Invalides, les forces de l’ordre se sont écartées afin de faciliter la dispersion des manifestants. Quelques instants après des individus violents ont pris à partie des membres du service de sécurité de la CGT et ont tenté, en vain, de forcer les grilles de l’Ecole Militaire. »

Toujours d’après la même source, 20 personnes ont été blessées au cours de ces incidents, dont 4 manifestants, 10 personnes du service d’ordre de la CGT, 4 policiers et gendarmes et 2 militaires de l’opération Sentinelle. Et seulement 7 personnes ont été interpellées.

Les images parlent d’elles-même. Le déchaînement de violence et les propos injurieux que l’on y entend sont évidemment choquants. Ils ne sont le fait que d’une petite minorité agissante qui, heureusement, ne reflète pas le sentiment de tous les manifestants (d’ailleurs, certains ont essayé d’empêcher ces casseurs de s’en prendre aux militaires du 21e RIMa et au moins à deux gendarmes).

 

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