Le démonstrateur de drone de combat nEUROn effectuera des essais avec le porte-avions Charles de Gaulle

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Alors que la France et le Royaume-Uni ont convenu d’investir 2 milliards d’euros pour le développement d’un « Système de combat aérien futur » (SCAF), les essais du démonstrateur de drone de combat nEUROn, dont Dassault Aviation assure la maîtrise d’oeuvre, se poursuivent.

Ainsi, une nouvelle campagne d’essais vient de débuter, ce 16 mai, à Istres, sous la responsabilité de la Direction générale de l’Armement (DGA). Et comme cette dernière l’a précisé, l’accent sera mis sur l’environnement naval.

« Le centre DGA Essais en vol supervisera cette campagne dont l’un des objectifs est d’étudier l’utilisation d’un drone de combat dans un contexte naval », a en effet indiqué la DGA. « La campagne comprendra ainsi des essais à la mer avec le porte-avions Charles de Gaulle », a-t-elle précisé.

Par la suite, de nouveaux essais, portant cette fois sur la signature électromagnétique du nEUROn sera effectuée par DGA Maîtrise de l’information à Bruz, jusqu’au début 2017.

Jusqu’à présent, seule la marine américaine a effectué des essais – concluants – d’un drone de combat, en l’occurrence le démonstrateur X-47B de Northrop-Grumman – à bord d’un porte-avions. L’appareil a en effet été en mesure d’apponter et d’être catapulté ainsi que d’évoluer au sein des opérations menées par un groupe aéronaval.

La première campagne d’essais du nEUROn a débuté en décembre 2012 (premier vol à Istres) pour prendre fin en septembre 2015, à l’issue de 123 vols. Dans un premier temps, elle a eu pour objectif d’ouvrir le domaine de vol de l’appareil et d’évaluer sa furtivité. Puis, des tests de largage de munitions (bombes guidées laser de 250 kg ou GBU-12) ont été effectués à Vidsel, en Suède et les performances de son capteur optronique ainsi que de ses algorithmes de détection et de reconnaissance automatique des cibles ont été étudiées à Decimomannu, en Italie. Selon la DGA, ce démontrateur de drone a donné pleinement satisfaction.

Le programme nEUROn a véritablement démarré en 2006, dans le cadre d’une coopération européenne, avec la France (Dassault Aviation), l’Espagne (Airbus Defence & Space), la Grèce (HAI), la Suède (Saab) et la Suisse (Ruag).

Selon les données disponibles, le nEUROn peut voler à Mach 0,8, à une altitude de 14.000 mètres. D’un envergure de 12,5 mètres pour 9,2 mètres de long et une masse de 7.000 kg, il est propulsé par un turboréacteur Rolls-Royce Turbomeca Adour Mk. 951.

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