Le Danemark annonce son intention de commander seulement 27 avions F-35

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Ce n’est pas le tout d’avoir des avions de combat. Encore faut-il en avoir en nombre suffisant quand il s’agit de faire la guerre. Les opérations contre l’État islamique (EI ou Daesh) l’ont d’ailleurs une nouvelle fois démontré : des pays, membres de la coalition, ont ainsi été contraints de retirer momentanément les appareils qu’ils avaient engagés pour des raisons budgétaires ou à des fins de maintenance.

En clair, et comme l’ubiquité n’est pas un axe de recherche pour l’industrie aéronautique, il faut disposer suffisamment d’avions de combat pour assurer à la fois l’entraînement des pilotes, la police du ciel et les éventuelles missions à l’étranger tout en jouant avec les indisponibilités techniques. Faute de quoi, on fait la guerre par intermittence (quand il faut la faire).

C’est d’ailleurs la situation dans laquelle se trouve le Danemark, qui, à l’automne 2015, a annoncé le retrait de ses F-16 engagés au sein de la coalition anti-État islamique avant de confirmer dernièrement leur retour.

Et cela n’a guère de chance de changer puisque le gouvernement danois a indiqué, ce 12 mai, avoir choisi le F-35A Lightning II de Lockheed-Martin pour remplacer les F-16 de sa force aérienne. Et il est question de n’en commander que 27 exemplaires pour environ 3 milliards de dollars. Cela étant, rien n’est encore écrit dans le marbre : cette décision devra être approuvée par le Parlement. Cela devrait rappeler des souvenirs à ceux qui ont suivi la série (danoise) « Borgen »…

Le F-35, décrié pour son coût élevé et ses performances, y compris aux États-Unis, a été jugé par le gouvernement danois comme étant « l’option la moins chère pour répondre aux besoins de la sécurité nationale ».

Il a été ainsi estimé, à Copenhague, que les coûts allaient être inférieurs par rapport aux autres appareils dans la mesure où le Danemark aura besoin de moins de F-35 que de F/A-18 Super Hornet et d’Eurofighter Typhoon pour accomplir les mêmes missions.

En 2005, le Danemark avait lancé un premier appel d’offres portant sur l’acquisition de 48 nouveaux avions de combat, toujours afin de remplacer les F-16. Puis la procédure fut gelée, en raison de contraintes économiques. Le projet a été par la suite relancé en 2013, mais avec une cible de 30 appareils seulement.

Mais, étant donné l’implication d’entreprises danoises dans le programme F-35, l’avion de Lockheed-Martin partait favori (c’est ce que le constructeur américain appelle, dans son communiqué saluant la décision danoise, une « concurrence loyale et ouverte »). Aussi, Dassault Aviation n’a pas jugé bon de proposer le Rafale, tandis que le suédois Saab, avec son Gripen E/F, a jeté l’éponge en cours de route.

Quoi qu’il en soit, le Danemark est le 5e pays européens à choisir le F-35, après le Royaume-Uni, la Norvège, l’Italie et les Pays-Bas.

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