Le patrouilleur « L’Adroit » a intégré l’opération de l’Otan en mer Égée

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Son chef d’état-major, l’amiral Bernard Rogel, le dit chaque fois qu’il en a l’occasion : la marine est « en dépassement de son contrat opérationnel ». Aussi, chaque navire compte et l’on peut se demander comment il en serait allé si le patrouilleur hauturier (OPV) Adroit avait dû être rendu à son constructeur, DCNS, en 2014, conformément à la convention signée quatre ans plus tôt à l’occasion du salon Euronaval.

Pour rappel, la Marine nationale et DCNS trouvèrent un accord en octobre 2010 pour utiliser l’OPV Adroit, l’idée étant d’effectuer des expérimentations en vue du lancement du programme BATSIMAR (Bâtiments de surveillance et d’intervention maritime) tout en donnant à ce navire un certificat « Sea Proven » afin de faciliter d’éventuelles ventes à l’étranger.

Le ministère de la Défense estimant, au printemps 2014, qu’il n’avait plus besoin de réaliser d’autres tests, la convention avec DCNS ne devait pas être reconduite… Et, elle l’a finalement quand même été jusqu’à l’été 2016, un approndissement des expérimentations passés étant devenu nécessaire…

Quoi qu’il en soit, L’Adroit aura été très sollicité au cours de ce s derniers mois. Rien que depuis le début de cette année, il a été envoyé en Amérique latine, où il a notamment participé à un exercice avec la marine argentine, avant de mettre le cap vers l’Afrique du Sud. Le 30 mars, le patrouilleur a rejoint Atalanta, l’opération anti-piraterie conduite par l’Union européenne au large de la Corne de l’Afrique.

Et puis, moins d’un mois plus tard, l’Adroit a intégré le Standing NATO Maritime Group 2 (SNMG-2), actuellement engagé dans l’opération menée par l’Otan en mer Égée afin de lutter contre les passeurs de migrants qui opèrent depuis la Turquie.

Les 7 navires qui constituent le SNMG-2 ont pour mission de patrouiller entre les îles grecques de Lesbos ou de Chios et les eaux territoriales turques afin d’assurer un suivi de la situation maritime et de communiquer des renseignements aux garde-côtes grecs et turcs ainsi qu’à l’Agence européenne Frontex, chargée de la surveillance des frontières de l’espace Schengen.

Développé sur fonds propres par DCNS, l’Adroit affiche un déplacement de 1.500 tonnes. D’une longueur de 87 mètres, sa vitesse est de 21 noeuds tandis que son autonomie est de 8.000 nautiques. Il peut emporter un drone (de type Campcopter) ou un hélicoptère de type Panther ou Dauphin. Mis en oeuvre par un équipage d’au moins 32 marins avec une capacité d’accueil de 27 passagers, il est armé d’un canon de 20 mm, de canons à eau et de 2 mitrailleuses de 12,7 mm.

 

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