Le Pentagone précise les circonstances de la mort d’un commando des Navy Seals en Irak

keating-20160405Le porte-parole de l’opération Inherent Resolve (nom de la coalition anti-Daesh), le colonel Steven Warren, a précisé les circonstances dans lesquelles un commando des Navy Seals a perdu la vie, le 3 mai, dans le nord de l’Irak.

Les explications ainsi données permettent de comprendre le mode opératoire des troupes américaines engagées sur le territoire irakien. Pour rappel, ces dernières ne sont pas censées prendre directement part aux combats contre Daesh étant donné que leur mission consiste à conseiller les forces locales.

Tout a donc commencé le 3 mai au matin par une visite d’une dizaine de conseillers militaires américains à une unité de combattants kurdes irakiens (Peshmergas) déployée dans le village de Tal Asquf, situé au nord de Mossoul.

C’est à ce moment que les jihadistes de Daesh, qui se trouvaient à 3,5 km de là, ont lancé une attaque « assez complexe » avec des camions remplis d’explosifs, des dizaines de véhicules et au moins 125 combattants. Les conseillers militaires américains ont répliqué et demandé l’intervention de la force de réaction rapide qui devait les protéger.

Et c’est ainsi que, environ deux heures après, un membre de cette dernière, le Navy Seal Charles Keating, 31 ans, a été tué par un tir direct, alors qu’une opération d’évacuation des conseillers militaires américains était en cours.

Le colonel Warren a précisé que les hélicoptères Black Hawk envoyés sur place ont essuyé des tirs. Mais cela n’a pas empêché l’évacuation des conseillers militaires.

Par la suite, les Peshmergas, qui ont été contraints d’engager « des centaines » de combattants, ont continué à se battre jusqu’au soir. Ils ont été appuyés par la coalition, avec 11 avions et deux drones.

Au total, 11 frappes aériennes ont été effectuées, ce qui a permis de détruire « 20 véhicules et deux camions d’explosifs » et de « neutraliser 58 jihadistes ». Finalement, le village de Tal Asquf a pu être repris par les Peshmergas, qui ont subi des pertes que le porte-parole américain n’a pas été en mesure de préciser.

Pour le colonel Warren, Daesh n’a pas cherché à s’en prendre spécifiquement aux militaires américains. « Quand ils [les jihadistes, ndlr] ont subi plusieurs défaites d’affilée, quand ils sont sur la défensive, souvent ils tentent une de ces attaques de haut niveau, très visible, dans un effort pour attirer l’attention », a-t-il expliqué.

 

Conformément à l'article 38 de la Loi 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée, vous disposez d'un droit d'accès, de modification, de rectification et de suppression des données vous concernant. [Voir les règles de confidentialité]