Les excellents taux de disponibilité des équipements du Service de Santé des Armées

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Dans les médias, l’on ne parle quasiment jamais des trains qui arrivent à l’heure… Autrement dit, l’on parle généralement de ce qui ne va pas, moins de ce qui fonctionne (sauf peut-être pour le sport). Et Zone Militaire n’échappe pas à la règle. Mais les règles ont toujours des exceptions. En voici une.

Le député (LR) François Cornut-Gentille, qui suit de très près les affaires militaires, pose régulièrement des questions au ministère de la Défense (voire même trop, au goût du président de l’Assemblée, qui en a limité le nombre), généralement pour avoir un aperçu de la disponibilité des matériels utilisés par les forces armées françaises.

Début février, le député s’est intéressé au taux de disponibilité des équipements utilisés par le Service de santé des armées (SSA) ainsi qu’au coût du maintien en condition opérationnel (MCO) de ces derniers. La réponse a été publiée au Journal Officiel, le 19 avril dernier.

Avant toute chose, le SSA distingue les équipements des unités médicales opérationnelles (UMO), destinés à être projetés sur les théâtres extérieurs et ceux qui sont utilisés quotidiennement sur le territoire national par les Centres médicaux des armées (CMA), les hôpitaux d’instruction des armées (HIA) et les structures de recherche biomédicale.

Les matériels relevant de la première catégorie sont tous relativement récents (le plus ancien, un module de réanimation pour patients à haute élongation d’évacuation, est en service depuis 8 ans) et leur taux de disponibilité varie entre 80 et 100%.

S’agissant de ceux utilisés par les CMA, leur taux de disponibilité varie de 97 à 99%. Il s’agit d’appareils pour contrôler la vue, d’audiomètre, d’électrocardiogramme, de défibrillateur semi-automatique, etc…

Les équipements des HIA (scanner, IRM, etc) affichent un taux de disponibilité allant de 93% (tomographe à émission de positions) à 100% (robot chirurgical). À noter que suite à la fermeture de l’hôpital du Val de Grâce, le SSA a retiré du circuit ses deux seuls accélérateurs de particules ainsi qu’un appareil IRM.

Enfin, les « structures de production et de recherche biomédicale de défense » font un carton plein : leurs matériels, dans leur ensemble, ont un taux de disponibilité de 100%, y compris pour ceux qui ont été mis en service il y a une vingtaine d’années.

Pour le MCO de ses équipements, le SSA consacre un budget de 15,7 millions d’euros, dont 12,7 millions les hôpitaux militaires, 2,19 millions pour le soutien des forces et 0,78 millions pour les organismes de recherche.

Comme l’a souligné le SSA sur son compte Twitter, « la qualité des soins dépend aussi des équipements ». Au vu des chiffres communiqués, il n’y a donc pas trop de souci à se faire.

 

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