Cinq ans après le raid contre Ben Laden, le directeur de la CIA veut la tête du chef de Daesh

Il y a cinq ans, on apprenait l’élimination d’Oussama Ben Laden, le fondateur et chef d’al-Qaïda, lors d’un raid mené par la Team 6 des Navy Seals à Abbottabad, au Pakistan. Pour autant, l’organisation jihadiste n’a pas disparu…

Et l’on peut même dire que, grâce à ses franchises, al-Qaïda a depuis étendu ses zones d’opérations, obligeant par exemple ainsi les forces françaises à intervenir au Mali en 2013 et à conduire désormais des opérations anti-terroristes dans la bande sahélo-saharienne.

En outre, l’organisation est présente au Yémen, où profitant du chaos ambiant, elle a pris le contrôle de territoires, pour certains stratégiques, en Libye, où des groupes jihadistes se réclament encore d’elle, en Somalie, avec les milices Shebab ou encore en Syrie, avec le Front al-Nosra. Enfin, elle tente même un retour en Afghanistan… Ainsi, l’an passé, l’aviation américaine a été contrainte de détruire un camp d’entraînement qu’elle avait établi dans la province de Kandahar.

Seulement, l’émergence de l’État islamique (EI ou Daesh), fin 2013, a mis al-Qaïda au second plan. Et maintenant, il n’est pratiquement plus question que de Daesh. Et l’on en oublierait presque que l’attentat contre Charlie Hebdo, à Paris, le 7 janvier 2015, a été revendiqué par al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA)…

« Nous avons détruit une grande partie du (réseau) al-Qaïda. Il n’est pas complétement éliminé. Maintenant, nous allons devoir faire face dans les années qui viennent au nouveau phénomène de l’EI », a ainsi affirmé John Brennan, le directeur de la CIA, sur la chaîne NBC.

Répondant à la question de savoir si Abu Bakr al-Baghdadi, le chef de Daesh avait pris autant d’importance que Ben Laden, M. Brennan a dit : « il est important, et nous détruirons l’EI, je n’ai aucun doute là-dessus » car « si nous avons Baghdadi, je pense que cela aura un grand impact sur l’organisation. »

« Pour autant, l’EI n’est pas seulement une grande organisation, c’est un phénomène. Nous ne le voyons pas qu’en Syrie et en Irak, nous le voyons en Libye, au Nigeria et dans d’autres pays », a par ailleurs ajouté M. Brennan. En clair, l’élimination d’un chef terroriste est sans doute une condition nécessaire mais pas suffisante pour écarter définitivement la menace que son organisation représente.

 

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