Les effectifs des Forces françaises en Côte d’Ivoire vont être portés à 900 militaires d’ici l’été 2016

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Si on avait dû aller au bout des décisions prises dans la foulée du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale (LBDSN) de 2008, les forces françaises auraient été bien ennuyées au moment des opérations Serval et Sangaris, menées respectivement au Mali et en Centrafrique en 2013.

En effet, en 2008, il était question de ne conserver que deux bases permanentes en Afrique, l’une au Gabon, l’autre à Djibouti. Ce qui condamnait la présence militaire française en Côte d’Ivoire. D’ailleurs, le 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMa) fut dissous en 2009.

Or, l’utilité de disposer d’une base en Côte d’Ivoire a justement été mise en lumière lors des opérations Serval et Sangaris, dans la mesure où les installations de Port-Bouët et d’Abidjan ont permis d’assurer un flux logistique conséquent vers ces deux théâtres d’opérations.

« Le camp sur lequel est installée la force Licorne bénéficie d’une très grande capacité d’accueil et de stockage et la Côte d’Ivoire dispose également d’infrastructures portuaires et aéroportuaires de qualité permettant aux soldats, aux véhicules et au matériel opérationnel d’être acheminés ou désengagés rapidement depuis n’importe quel point en Afrique de l’Ouest », avait alors souligné l’État-major des armées (EMA).

Aussi, conséquence logique, la France a finalement décidé de maintenir une présence militaire relativement importante en Côte d’Ivoire, dans le cadre d’accords de défense liant les deux pays.

Cette décision a donc donné lieu à la création des « Forces françaises de Côte d’Ivoire. » À l’occasion d’une visite rendue à ces dernières, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé, le 29 avril, un renforcement significatif de leurs effectifs d’ici quelques mois.

« Cet été les Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI) passeront d’un peu plus de 580 à 900 hommes et constitueront la Base opérationnelle avancée de la façade Ouest de l’Afrique », a en effet affirmé le ministre, à Abidjan.

L’idée est de constituer ainsi un « réservoir » de force, au même titre qu’à Djibouti et aux Émirats arabes unis. Ponctuellement, les FFCI pourraient ainsi être appelées à renforcer l’opération Barkhane, menée dans la bande sahélo-saharienne ou bien à intervenir en Centrafrique en cas de besoin. C’est d’ailleurs déjà le cas puisqu’une compagnie d’infanterie des FFCI est actuellement engagée au Mali.

Ce renforcement des effectifs des FFCI permettra la création d’une compagnie du génie et d’une batterie d’artillerie ainsi que l’envoi d’un détachement de l’Aviation légère de l’armée de Terre (ALAT).

« Tous ces petits détachements (…) sont absolument indispensables pour fournir aux Forces Françaises en Côte d’Ivoire leur puissance globale, leur agilité, leur autonomie et évidemment leur supériorité », a fait valoir M. Le Drian.

Pour rappel, outre cette base opérationnelle avancée en Côte d’Ivoire, pays qui a été récemment endeuillé par un attentat jihadiste,  ainsi que les autres emprises liées à l’opération Barkhane, les forces françaises disposent, en Afrique, de deux pôles opérationnels de coopération, l’un au Sénégal et l’autre au Gabon.

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