Des militaires attaqués en Guyane

Le 21 avril, un convoi composé de 14 militaires (dont 5 gendarmes) ramenant à Maripasoula six pirogues saisies lors d’une opération contre l’orpaillage illégal, ont été attaqué par une vingtaine d’assaillants, pour la plupart cagoulés, au confluent de la rivière Inini et du fleuve Maroni, qui marque la frontière avec le Surinam.

Bien que révélée par le site Guyaweb, cette attaque a fait l’objet d’une communication officielle une semaine après avoir eu lieu. « Il n’y a pas la volonté de cacher quoi que ce soit. Simplement lorsque des faits concernent ce genre d’endroit isolé en forêt, on évite de se précipiter pour communiquer », a justifié Martin Jaeger, le préfet de Guyane.

Les assaillants, qui se trouvaient à bord de trois pirogues, ont attendu le passage du convoi des militaires avant de le rattraper alors qu’il naviguait sur le fleuve Maroni. Ils ont commencé par éperonner l’une des pirogue saisie lors de l’opération anti-orpaillage. Le militaire qui la conduisait a été roué de coups de bâtons.

Par la suite, explique le colonel Pierre Poty, le numéro deux de la Gendarmerie en Guyane, les deux militaires de la pirogue attaquée ont fait « usage de leur arme à feu en riposte ». Deux assaillants auraient ainsi été touchés, « l’un à la main, l’autre à la fesse ». Le conditionnel est de mise car les deux hommes sont allés se faire soigner au Surinam.

Car c’est dans ce pays que les assaillants, mis en fuite par les militaires, sont allés trouver refuge. A priori, il s’agirait de « Français du secteur de Maripasoula ayant des intérêts dans le domaine de l’approvisionnement des sites aurifères clandestins. »

Au final, le militaire frappé lors de l’attaque souffre de contusions. Un de ses camarades gendarme a aussi été légèrement blessé.

 

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