L’aviation japonaise confrontée à une intensification de l’activité aérienne chinoise

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Le 27 novembre dernier, la force aérienne d’autodéfense japonaise a dû faire décoller en urgence une patrouille de F-15 pour intercepter une formation de 11 avions chinois (8 bombardiers H-6K et 3 appareils de reconnaissance) entre Miyako et Okinawa, à la limite de l’espace aérien nippon. Du jamais vu.

Cet incident n’est que l’un des 873 de ce type constatés en 2015 par l’aviation japonaise. Cette dernière doit faire face à une intensification de l’activité chinoise à proximité de l’espace aérien dont elle assure la surveillance.

Par rapport à 2014, le nombre de sorties pour intercepter un appareil (ou plusieurs) s’approchant d’un peu trop près du territoire nippon est moins élevé (873 contre 943). En revanche, les « incidents » avec des appareils chinois évoluant vers Okinawa et l’archipel des Senkaku ont été nettement plus nombreux (571 contre 469).

Dans le même temps, les sorties de l’aviation de chasse japonaise pour aller à la rencontre d’avions russes a diminué significativement (288 contre 473 en 2014). Le ministère nippon de la Défense explique que l’intérêt de la Russie pour la région « semble décliner ».

Cette intensification de l’activité aérienne chinoise près de territoires contestés (comme le sont les îles Senkaku, revendiquées par Pékin) a déjà conduit la Force aérienne d’autodéfense japonaise à muscler son dispositif à Okinawa, en portant à 40 le nombre de ses avions F-15 basés à Naha.

« C’est la ligne de front même de notre défense nationale », avait commenté, en janvier, Kenji Wakamiya, le vice-ministre de la Défense japonais. Le renforcement des capacités aériennes à Okinawa a en effet pour but de mieux assurer la protection des îles Senkaku.

 

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