L’Australie choisit le groupe français DCNS pour ses futurs sous-marins

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La décision était très attendue et le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull vient de l’annoncer : le groupe français DCNS a été sélectionné pour fournir à la Royal Australian Navy (RAN) 12 sous-marins conventionnels Shortfin Barracuda Block 1A.

Pour cet appel d’offres dont le montant est évalué à 34 milliards d’euros sur 50 ans, DCNS était aux prises avec l’industriel allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), qui proposait une version agrandie de son sous-marin Type 214, et le consortium japonais qui, formé par Mitsubishi Heavy Industries et Kawasaki Heavy, présentait une variante du Soryu, un submersible de 4.000 tonnes.

« Les recommandations de notre commission d’évaluation, du ministère de la Défense et des experts (…) étaient sans équivoque sur le fait que l’offre française était la mieux à même de satisfaire les demandes spécifiques de l’Australie », a expliqué Malcolm Turnbull. « Ces sous-marins seront les plus sophistiqués du monde, et ils seront construits ici, en Australie », a-t-il ajouté.

Pour Canberra, il s’agissait d’un point capital. « La priorité est que l’Australie obtienne (de ce contrat) de vrais bénéfices en matière d’emploi et d’expérience pour l’avenir », avait en effet déclaré Scott Morrisson, le ministre australien du Budget.

Toutefois, ce contrat devrait permettre la création de 2.800 emplois en France. Pendant six ans, il mobilisera plus de 4.000 employés chez DCNS et ses 200 sous-traitants. Les sites de Cherbourg, Nantes et Lorient seront concernés.

Pour le président Hollande, qui a parlé de choix « historique », l’annonce australienne « marque une avancée décisive dans le partenariat stratégique entre les deux pays, qui vont coopérer durant 50 années sur l’élément majeur de souveraineté que représente la capacité sous-marine. »

Pour ce contrat, DCNS a donc proposé le Shortfin Barracuda Block 1A, une version diesel-électrique du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de la classe Suffren, qui sera bientôt mis en oeuvre par la Marine nationale. C’est en octobre 2014, à l’occasion du salon Euronaval, que le constructeur naval avait présenté ce concept, alors connu sous le nom « SMX Ocean ».

Maintenant que le choix de Canberra est fait, il reste à négocier les termes du contrat. En outre, les autorités australiennes doivent encore se prononcer sur les systèmes de combat qui équiperont les futurs sous-marins. Une décision est attendue plus tard dans l’année.

 

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