Les porte-avions de la marine américaine se préparent à mettre en oeuvre des drones

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L’USS Carl Vinson, qui se trouve actuellement à San Diego (Californie) est le premier porte-avions américain à accueillir à son bord un centre de commandement spécialement dédié aux drones. Cette installation a été terminée le 13 avril dernier, d’après les précisions données par de l’US Navy.

« Cela marque le début d’une mise en oeuvre progressive du système MQ-XX sur les porte-avions », a commenté le capitaine de vaisseau Beau Duarte, le responsable de ce programme. « Les leçons apprises avec ces premiers travaux serviront les prochaines installations sur d’autres porte-avions ».

L’USS Dwight D. Eisenhower, basé à Norfolk, devrait être le prochain à accueillir cette capacité. Les travaux se poursuivront à bord des suivants jusqu’en 2022.

Avec le démonstrateur de drone de combat X-47B, conçu par Northrop-Grumman, la marine américaine a pris un avantage indéniable dans ce domaine étant donné que cet appareil a été le premier du genre à pouvoir apponter et à être catapulté depuis un porte-avions.

Cependant, l’US Navy a changé ses plans dernièrement. Il est en effet plus question de mettre en oeuvre un drone avec des capacités de frappe mais de développer, dans le cadre d’un programme appelé CBAR (Carrier-Based Aerial-Refueling System), un appareil destiné à faire du ravitaillement en vol au profit des avions de combat d’un groupe aérien embarqué ainsi que des missions ISR (Intelligence, Surveillance, Reconnaissance).

Cette évolution présente plusieurs avantages. Le premier est qu’elle permettrait de libérer les F/A-18 Hornet et Super Hornet qui tiennent actuellement le rôle de « nounou », lequel consiste à ravitailler en vol d’autres appareils.

Le second avantage est que cette solution, reposant sur 10 drones MQ-XX, donnerait une allonge supplémentaire à deux fois plus de F/A-18 Super Hornet et de F-35C [version navale du F-35]. Il sera ainsi possible à un groupe aérien embarqué de frapper plus loin et surtout plus fort.

De plus, en donnant une autonomie supérieure à ses avions embarqués, un groupe aéronaval pourra ainsi se tenir hors de portée des missiles anti-navires, comme le DF-21 chinois, surnommé le « tueur de porte-avions ».

Enfin, la capacité ISR de ce drone ravitailleur permettra à un groupe aéronaval d’assurer une surveillance quasi permanente de son environnement. Cela « va changer le jeu », a commenté, à se sujet, le contre- amiral James Loeblein, le commandant du Carrier Strike Group (CSG) 1.

 

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