La Chine affirme avoir vendu des drones militaires à plus de dix pays

Selon une récente étude du Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les ventes d’armes chinoises ont bondi de 88% entre les périodes 2006-2010 et 2011 et 2015 (hors armes légères), ce qui place la Chine au troisième rang des exportateurs d’équipements militaires, avec 5,9% de parts de marché.

Parmi les matériels chinois exportés, les drones doivent a priori représenter une bonne part si l’on en croit les propos tenus par Shi Wen, un responsable de l’Académie chinoise d’aérodynamique spatiale (CAAA), au quotidien China Daily.

Ainsi, selon M. Shi, la Chine a vendu des drones militaires de la famille « Cai Hong » (Arc-en-ciel) à « plus de dix pays » et pour « des centaines de millions de dollars », sans plus de précisions.

Toutefois, le Nigéria a récemment confirmé qu’il avait recours à des drones de type CH-3 pour traquer les membres du groupe jihadiste Boko Haram, après avoir perdu un exemplaire en janvier 2015. En outre, l’Irak a effectué une frappe aérienne, il y a quelques semaines, avec un CH-4. Enfin, il a été rapporté que le Pakistan serait également client des appareils chinois. De même que l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis.

Le drone CH-3 « Raimbow » serait en mesure de tenir l’air pendant 12 heures et de lancer des missiles à 10 km de distance de sa cible. « L’un de nos clients en Afrique fait voler chacun de ses CH-3 pendant environ une centaine d’heures chaque mois », a fait valoir Shi Wen, qui a expliqué que les engins chinois « ont une charge utile plus importante, ce qui signifie qu’ils peuvent transporter plus de munitions » que les appareils concurrents.

Quant au drone MALE (Moyenne Altitude Longue Endurance) CH-4, il semble fortement inspiré du MQ-1 Predator du constructeur américain General Atomics, comme d’ailleurs l’est aussi le Wing Loong (photo), son concurrent développé par l’industriel chinois AVIC (Aviation Industry Corporation of China).

« Nous avons mis au point le CH-4 pour des ventes à l’étranger. Selon les demandes de nos clients, la majeure partie du fuselage est fabriquée de matériaux composites. Il est léger et a besoin de moins d’entretien dans des environnements adverses », avait expliqué un responsable chinois en novembre 2012, à l’occasion du salon aéronautique de Zhuhai.

Enfin, dernier né de la série Cai Hong, le drone CH-5 a une allure pratiquement identique à celle du CH-4, à la différence qu’il est plus imposant et qu’il peut emporter une charge utile plus importante. Il serait capable de voler pendant 30 heures et de larguer des bombes guidées laser ainsi que des missiles. Selon M. Shi, ce modèle est « en attente de l’approbation du gouvernement pour l’exportation. »

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